Quelques heures après être devenu le nouveau ‘meilleur ami’ d’Israël, Obama fait marche arrière sur le statut de Jérusalem.
Par Binyamin L. Jolkovsky
Jewish World Review
Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Les déclarations ‘mal comprises’ au départ contredites par la stratégie de campagne. Le candidat aux présidentielles désormais officiel du Parti Démocrate, Barak Obama s’est dressé devant l’audience de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) mercredi dernier dans la matinée, et a déclaré son soutien total et sans condition pour une Jérusalem juive. La Ville Sainte, dit-il, « restera la capitale d’Israël, et elle doit demeurer indivisée ».
Cette option a été une tentative pour marquer de nombreux points dans les communautés juives et évangéliques qui, suivant les relations politiques antérieures d’Obama avec des sympathisants terroristes, des racistes, et d’autres indésirables, se ont montrés circonspects sur la façon, comme président, il traiterait l’Etat juif.
Les applaudissements enthousiastes de l’auditoire, dont certains des plus puissants politiciens d’Amérique, ont été immédiats.
Presque aussi vite cependant est intervenue la condamnation par le Hamas. Des chefs du mouvements terroristes avaient auparavant soutenu Obama dans leur choix comme commandant en chef de l’Amérique. Le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré qu’il « rejetait totalement » la déclaration d’Obama sur Jérusalem. « Le monde entier sait que la Sainte Jérusalem a été occupée en 1967 et nous n’accepterons pas un Etat palestinien sans Jérusalem comme capitale de cet Etat palestinien » a-t-il ajouté.
Quelle différence en un seule journée : le jeudi, interrogé sur CNN, Obama a déclaré qu’il a été mal compris. « Eh bien, a-t-il expliqué, bien entendu il reviendra aux parties de négocier un arrangement sur ces questions. Et Jérusalem fera partie de ces négociations ». Bien qu’il ait déclaré à la conférence d el’AIPAC ce qu’elle voulait entendre et croire, une Jérusalem indivisée n’était en vérité, jamais une position dans sa campagne.
Le conseiller d’Obama pour le Moyen-Orient, l’ancien ambassadeur en Israël Daniel Kurtzer, a déclaré en mai au quotidien israélien de grande diffusion ‘Haaretz’, que sa campagne considère « impossible de faire le moindre progrès dans des pourparlers de paix sérieux, sans mettre l’avenir de Jérusalem sur la table ».
Au cours des Primaires du Parti Démocrate, 53 % des électeurs Juifs ont choisi Hillary Clinton comparés à 45 % qui ont choisi Barak Obama.
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