20.6.08

LA PAIX AU COEUR D'ISRAEL

Par Guy Senbel
pour Guysen International News

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la paix au Moyen Orient. L’espoir et l’enthousiasme qu’elle suscite dans le camp des pays modérés, parmi leurs leaders politiques comme dans la société civile, montre qu’après des décennies de conflits dont nul ne peut promettre encore qu’ils cesseront demain, l’idée même de paix est à nouveau acceptée, admise, communiquée.

Cette semaine, la paix est au cœur d’Israël. Les pourparlers se sont intensifiés, sur tous les fronts. Au Nord, les efforts diplomatiques déployés par la Turquie pour ouvrir un dialogue entre la Syrie et Israël aboutiront peut-être, surtout s’ils sont relayés par d’autres acteurs internationaux comme la France ; son ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner a confirmé mercredi 18 juin que Bachar Al Assad et Ehoud Olmert seraient assis à la même table le 13 juillet à Paris, à l’occasion du premier sommet de l’Union pour la Méditerranée. Et l’opinion saisit sans doute déjà la nécessité absolue de mettre un terme au rôle de « passeur d’armes » que joue Damas.

En outre, la Syrie est au bord du gouffre économique, et Bachar Al Assad semble désormais rechercher une nouvelle forme de reconnaissance auprès de pays occidentaux ; son assise politique est aussi menacée dans ses frontières par des mouvements islamistes, menaçants. L’ombre de la terreur syrienne se dissiperait.

Au Sud, les petits pas de la diplomatie égyptienne réussiront peut-être à transformer un cessez-le-feu accepté du bout des lèvres par le Hamas en véritable trêve du terrorisme dans la bande de Gaza. Au cours des négociations qui se sont déroulées au Caire, les tirs de missiles et d’obus de mortiers n’ont pas cessé sur le Néguev occidental.
Le Hamas n’a aucun intérêt à voir ses frontières encore fermées ; la rue palestinienne à Gaza est au bord de l’étouffement ; c’est la misère qui gronde. Et l’exigence israélienne de libérer le caporal Guilad Shalit demeure.

Cette visite très attendue revêt une importance toute particulière, non seulement parce que les voyages de Présidents français furent particulièrement rares à Jérusalem, capitale polémique, mais surtout parce de Beersheva à Haïfa, ils furent 92% à voter pour un homme qui défend les principes et des valeurs que les Français font vivre en Israël.
La liberté, celle des infirmières bulgares, et peut-être celle de Guilad Shalit, au cours de la visite du Président français, qui débute dimanche 22 juin. L’égalité, comme garantie démocratique. La fraternité, traduction moderne de l’amour du prochain.

Au cours du dernier diner du CRIF, le 13 février dernier, Nicolas Sarkozy avait confirmé sa visite en Israël, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Etat juif. Richard Prasquier, avait demandé au Président de ne pas oublier les soldats retenus en otage par le Hamas et le Hezbollah depuis l’été 2006, « s’il vous plaît, ne les abandonnez pas », avait lancé le Président du CRIF.

Dès jeudi 19 juin, sur les derniers kilomètres de la route qui mène à Jérusalem, les drapeaux français flottaient à côté du drapeau israélien, annonçant ainsi l’arrivée imminente du Président français. Tous les francophones du Moyen Orient, pour la plupart fidèles lecteurs et téléspectateurs de Guysen, souhaitent la bienvenue au Président Sarkozy.

Comme pour lui donner une dimension concrète et immédiate, la paix est aussi portée par des projets. Mardi 17 juin en fin de journée, à Tibériade, le coup d’envoi de la deuxième édition du rallye de la paix a été donné. Plus de cent participants, dont une grande majorité d’équipages professionnels venus d’Europe et du Moyen Orient pour la plupart, ont choisi de participer à un rallye qui encourage la paix et la réconciliation entre les peuples. L’exemple du savoir vivre ensemble. Juifs, musulmans, chrétiens, de France, du Maroc, de Jordanie, de l’Autorité palestinienne, Israéliens, ont concouru ensemble, pour gagner une victoire sportive qui honore la paix.

Des valeurs les rassemblent, tous les ans désormais, pour que la paix reste au cœur d’Israël.