Xinhua
Israël et la Syrie vont bientôt organiser des discussions directes, a rapporté dimanche le journal local, Ha’aretz, sur son site internet, citant un conseiller du Premier ministre israélien Ehud Olmert, pour les négociations indirectes entre les deux pays.
Shalom Turgeman, conseiller diplomatique en chef de M. Olmert, a indiqué devant des diplomates étrangers que les discussions qui ont été conduites via la médiation turque pourraient bientôt entrer dans une nouvelle phase.
M. Turgeman a souligné qu’il ne croit pas que les discussions seront affectées par la récente enquête de corruption sur M. Olmert, suspecté d’avoir illégalement reçu des centaines de milliers de dollars d’un millionnaire juif américain.
M. Turgeman et un autre conseiller de M. Olmert, Yoram Turbowicz, ont pris part à plusieurs réunions à Istanbul afin de pousser les négociations, mais aucun progrès n’a été annoncé, a-t- on appris par Ha’aretz.
Israël et la Syrie ont annoncé en même temps le mois dernier qu’ils ont commencé les dialogues dans le cadre de la médiation turque avec comme but de réaliser une paix complète, soit la première confirmation de contacts diplomatiques entre les deux pays voisins depuis huit ans.
Les négociations de paix entre Israël et la Syrie ont été rompues en 2000, lorsque le Premier ministre israélien à l’époque et maintenant ministre de la Défense, Ehud Barak, a refusé la demande de la Syrie de se retirer complètement du plateau du Golan, un plateau stratégique pris par Israël en 1967 et annexé en 1981.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayssal Mekdad, a indiqué samedi que la Syrie a des moyens "non-pacifiques" pour reprendre le Golan, si les discussions de paix avec Israël ne réussisssent pas à atteindre ce but.
M. Mekdad, ancien ambassadeur syrien aux Nations Unies, a indiqué au journal jordanien, Ad-Dustour, que les Israéliens vivant sur le Golan, ce qu’il appelle "des colons", doivent savoir que la Syrie va "défendre son territoire jusqu’au dernier moment."
M. Mekdad a réaffirmé aux Israéliens qui habitent dans cette zone que le plateau du Golan est un territoire syrien et qu’ils sont "interdits d’élever des enfants dans cette zone, parce qu’elle n’est pas à eux et qu’ils ne seront pas capables de résider sur le plateau."