Le propre d'un message subliminal, c'est d'être presque indécelable.
On ne saurait en dire autant du jeu auquel se livre une certaine presse américaine, toujours la même, secondée par les prétendus faiseurs d'opinions du monde médiatique français depuis la victoire de Barack Obama sur Hillary Clinton. On serait plutôt dans le gros grain, cher aux couseuses de jupes.
Or donc, la semaine dernière, ARTE mettait un couvercle sur ses sempiternels documentaires destinés aux coprophages et autres détraqués, pendant que TF1, et d'autres chaînes, jusqu'à l'italienne RAI News 24, se lançaient dans le collage.
Voici donc Martin Luther King et Obama, puis Kennedy et Obama et, pour couronner lesdits tours de passe-passe, des images du fameux "Bloody Sunday" (1) où une manifestation de noirs, voulant se rendre de Selma à Montgomery, en Alabama, avait été durement réprimée par les forces de l'ordre.
Commençons par la fin
Obama avait déclaré que ses parents s'étaient connus pendant cette marche-là. De cette rencontre idéologique entre cette mère athée et un jeune Kenyan boursier aurait éclos l'amour dont il allait être le fruit.
Aïe! Hawaïi en Alabama ? Passe encore pour quelqu'un qui croyait, il y a deux semaines, que l'Oregon était voisin du Kansas et que les Etats-Unis étaient au nombre de cinquante-sept.
Là où le bât blesse, c'est qu'il est né le 4 août 1961 à Honolulu et que l'émeute en question eut lieu exactement le 7 mars 1965. Ses parents avaient donc eu tout le temps de se rencontrer à l'université de Hawaïi, s'y marier, le mettre au monde et divorcer... en 1963 ! (2)
Second point, à l'adresse de ceux qui, à chaque fois qu'ils évoquent Martin Luther King, font semblant d'oublier, (dans la majorité des cas, ils ne le savent même pas) que ce dernier était républicain. Comme plusieurs membres éminents du NAACP, et Condoleeza Rice, et... Colin Powell, parfois dit conservateur indépendant, qui furent appelés par les républicains aux responsabilités que l'on sait. Chez les démocrates, ils n'eussent jamais cessé de jouer les utilités.
La question qui revient automatiquement dès que l'on ose affirmer que les membres noirs du parti républicain ne sont ni des traîtres, ni des "Uncle Tom", est la suivante: "Des noirs conservateurs...Mais, que veulent-ils donc conserver? " Réponse: "La vérité historique sur la longue lutte de leurs ascendants pour l'égalité des droits et la justice."
Fils de pasteur, Martin Luther King, avait à sa disposition la bibliothèque abondamment fournie de son père.
Les livres d'Histoire qu'elle comportait lui apprirent très vite que:
1 - Ce furent les républicains qui, pendant cent ans, portèrent le flambeau de la lutte des noirs pour l'égalité.
2 - C'est le parti républicain qui créa le NAACP, pour mettre fin aux lynchages des noirs et fit adopter, en 1860, les premiers projets de lois sur leurs droits civiques.
3 - Lesdites lois furent annulées par les démocrates, dès leur reprise en main du Congrès en 1892.
4 - Ce furent les républicains qui fondèrent l'association des HCBU (Historically Black Colleges and Universities) et ordonnèrent, en 1969, le renforcement de la discrimination positive, en faveur des noirs qui le méritaient vraiment (le contraire du Rachidadatisme !).
5 - Les républicains revinrent à la charge et luttèrent pendant soixante ans contre les démocrates, avant de parvenir à faire adopter d'autres décrets de lois sur les droits civiques de 1950 et 1960, sous l'égide du sénateur républicain Everett Dirksen de l'Illinois.
Il suffit d'ouvrir des livres comme ceux d'Eric Foner (Short History of Reconstruction) ou du révérend Wayne Perryman (Unfounded Loyalty) pour avoir une idée des talents de récupérateurs des démocrates et leur propension à s'attribuer les succès d'autrui.
6 - Ces mêmes démocrates s'employèrent constamment à maintenir les noirs en esclavage, créèrent le KU Klux Klan pour terroriser les républicains noirs et blancs, firent voter des codes discriminatoires contre les noirs ainsi que les lois dites de Jim Crow.
De 1860 à 1960, ils s'opposèrent systématiquement à toute application des droits civiques. Le moment venu, ils mèneront des attaques contre Martin Luther King et d'autres militants, à coups de tuyaux de jardinage incendiaires et chiens supermordeurs.
7 - Et Kennedy dans tout ça ? En 1957, il vota, en tant que sénateur, contre le Civil Right Act. Tout comme Al Gore senior, père de celui auquel les "papys" d'Oslo ne décernèrent le Prix Nobel de la Paix que pour enquiquiner George Bush.
8 - Devenu président, John Fitzgerald Kennedy s'opposa à la marche sur Washington, erronément dite de Martin Luther King, car elle avait été organisée par A. Philip Randolph: un autre républicain noir. John Kennedy demanda à Robert, son "Attorney General" de frère, de placer Martin Luther King sur écoutes et de le signaler au FBI comme suspecté de connivences avec des communistes.
9 - En 1964, ce furent les sénateurs démocrates Sam Erwin, Robert Byrd, ex-membre du Ku Klux Klan et Al Gore senior, encore lui, qui s'opposèrent à la "feuille de route", comme dirait George Bush, du serpent de mer des Droits civiques pour les Noirs. Aujourd'hui, il est de bon ton de rappeler que ce fut Lyndon B. Johnson qui les fit appliquer, mais dans son discours du 4 janvier 1965, il ne leur avait consacré que trente deux mots sur 4500. Les noirs républicains savent compter!
10 - De guerre lasse, les démocrates pointeront le doigt sur Richard Nixon et sa "Southern Strategy", destinée à ouvrir les yeux aux noirs du sud qui persistaient à voter pour les démocrates, comme si cela allait de soi. Pari réussi pour certains Etats, fût-ce à titre posthume, comme la Géorgie et la Louisiane. En tout cas, ce fut Nixon qui, en 1972, mit fin aux atermoiements et coupures de cheveux de nègres en quatre, et fit définitivement appliquer la loi de Discrimination Positive.
Alors, Caroline Kennedy, membre du staff de campagne de Obama, et flanquée par Al Gore : à vomir!
Ephémérides
- Une curiosité: saviez-vous que le livre de référence du Ku Klux Klan s'appelle "le Kloran", directement inspiré de Quran (sic!). Il porta même ce dernier nom jusqu'au début du vingtième siècle, quand William J. Simmons (1880-1945), personnalité de premier plan du mouvement, lui conféra sa dernière mouture, en ajoutant des insanités antisémites à celles qui s'y trouvaient déjà, afin de mieux coller à l'affaire Leo Frank, jeune et riche juif né à Brooklyn mais vivant en Géorgie.
Accusé d'avoir, le 27 avril 1915, violé, puis tué, Mary Phagan, une fillette de 13 ans, il fut jugé et condamné à mort malgré les nombreuses zones d'incertitude du dossier.
Il finira par obtenir que la peine fût commuée en perpétuité. Furieux, le KKK et d'autres racistes, parmi lesquels de grands "démocrates" comme l'éditeur et futur sénateur Thomas Edward Watson (1892-1966) et William Jennings Bryan incitèrent la population, par voie de presse ("Le Jeffersonian", s'il vous plaît!) au lynchage. Leo Frank, en chemise de nuit, fut arraché de force à sa cellule, emmené loin de la ville et pendu sous l'acclamation et les injures antisémites de dizaines d'adeptes du "Kloran" ex- Quran.
On croit rêver ! Voilà pourquoi les républicains noirs n'ont de leçons à recevoir de personne, en matière de Droits de l'Homme.
- La trêve annoncée par le Hamas: un cadeau à leur ami labouriste George Galloway, lui-même amoureux de Barry O' Bomber, complice des époux terroristes Ayers (Weather underground, alias "Progressive for Obama"), et tous sponsors du professeur Rashid Khalidi. En un mot comme en cent, le gang organisateur du fameux show à moitié raté de Ahmadinejad à la Columbia University de New-York.
Il suffit de compter six mois, et l'élection présidentielle américaine aura livré son verdict. Dieu merci, Israël restera vigilant.
- Obama qui, en petit comité, ne parle des juifs qu'en les appelant "Kikes" (youpins) renonce aux fonds publics pour financer sa campagne? Of course! Avec tous les pétrodollars qui ne cessent de couler dans son escarcelle.
- L'un des plus beaux films anti-KKK que j'aie jamais vus s'appelait "Storm Warning" de Stuart Heisler (1951) Il était interprété par Ronald Reagan, syndicaliste républicain et qui, malgré la vox populi gauchiste de Hollywood et d'ailleurs s'avérait parfois être un excellent acteur. Il avait à ses côtés Ginger Rogers (qui savait faire autre chose que danser), Doris Day ( qui, cette fois, ne chantait pas) et l'excitant Steve Cochran, en Hank-le-salaud.
Diana Mordasini © Primo, 20 juin 2008
NDLR Primo :
1 - L'expression "Bloody Sunday" sera reprise des années plus tard pour décrire le dimanche tragique du 30 janvier 1972 où 28 personnes seront blessés par l'armée britannique en Irlande, lors d'une marche du même type. 14 personnes mourront. Le groupe U2 se fera connaître par ce tube "Sunday, bloody Sunday" en 1983. Paul Greengrass en tirera un film bouleversant en 2002.
2 - Ce genre de mensonges semble décidément une habitude dans le camp démocrate. Par pure démagogie, Hillary Clinton avait prétendu avoir reçu son prénom en hommage à Sir Edmund Hillary. Or, personne ne connaissait Edmund Hillary au moment de sa naissance, étant donné qu’il ne gravit l’Everest que cinq ans plus tard.