par Caroline Glick|
Jerusalem Post -
Adaptation française de Sentinelle 5768
Merkel, qui se présente elle-même et son pays comme le plus grand ami et partisan d’Israël [...] dans son discours à la Knesset [...] ne mentionnera pas que son pays est le plus grand importateur d’Iran. Elle pourrait indiquer que l’an dernier, l’Allemagne a bien annulé la moitié de ses garanties de prêts aux firmes allemandes faisant du commerce avec l’Iran. Mais elle ne dira pas que cette décision n’a eu pratiquement aucun impact sur le volume du commerce.
Dans un rapport récent sur les firmes allemandes en Iran, Reuters a interrogé un homme d’affaires britannique, Robert Mills, qui dirige les opérations de DHL à Téhéran. DHL, la firme de livraison expresse, est une filiale du groupe de courrier et de logistique ‘Deutsche Post’. Mills s’est extasié au sujet de l’activité en expansion de sa firme en Iran, en dépit des sanctions internationales. Mills a déclaré que le tonnage traité par DHL a augmenté de 50 % au cours des deux dernières années, et que la compagnie a doublé son chiffre d’affaires en Iran depuis 2005, du fait de l’augmentation des importations de toutes sortes, depuis l’équipement de télécommunications jusqu’aux pièces de rechange d’automobiles.
Comme Mills, d’autres hommes d’affaires représentant des firmes allemandes ont rapporté des activités en pleine ascension, et des opportunités croissantes malgré les sanctions de l’ONU. Les dirigeants d’affaires ont rapporté que leurs revenus avaient doublé voire triplé dans les deux années écoulées.
La confiance de l’Iran dans ses partenaires d’affaires allemands est apparemment sans limite. Pourquoi sinon envisagerait-elle de placer 92 milliards de $ en actions de sa compagnie d’exploitation d’énergie, à la bourse de Francfort ?
Comme MEED, le rapport sur le renseignement d’entreprise au Moyen Orient l’a indiqué dimanche dernier, avec plus de 1.700 firmes allemandes opérant en Iran, le fait que l’Allemagne ait récemment rompu ses liens bancaires avec les banques iraniennes n’est pas considéré comme un obstacle pour placer la firme sur la bourse de Francfort. Une porte-parole de la bourse allemande (‘Deutsche Borse’), la compagnie qui dirige l’échange, a déclaré au journal qu’elle ne verrait aucune objection à enregistrer la firme iranienne.
[...] Les Allemands ont donné au public l’une des démonstrations les plus absurdes de l’hypocrisie et de la fausseté européennes le 29 février. Ce jour-là, l’Allemagne a transféré le commandement du contingent naval de la FINUL à l’Italie. Après avoir déployé une force de 4 bateaux et de 2.400 hommes sur le littoral libanais en 2006 avec l’objectif expresse d’empêcher le réarmement du Hezbollah, l’Allemagne a consacré la majorité de ses efforts à se plaindre des survols israéliens dans l’espace aérien libanais, et à provoquer les Forces Aériennes d’Israël en envoyant des hélicoptères allemands vers l’espace aérien israélien avant toute coordination.
Pourtant, lors du passage de commandement le mois dernier, le ministre de la défense allemand, Franz Josef Jung a annoncé : « Nous pouvons garantir qu’aucune arme n’est passée en contrebande par la mer » Pour sa part, le Hezbollah a été clairement peu impressionné par la puissance navale allemande. Il n’a enregistré aucune plainte contre la marine allemande, ce qu’il aurait fait si l’un des 13.000 bateaux que les Allemands prétendent avoir inspectés, transportait vraiment des armes. De façon significative, alors que le Hezbollah était vraiment en bons termes avec la marine allemande, il piqua presque une crise de rage apoplectique quand, la semaine même où les Allemands transféraient le commandement aux Italiens, le navire US Cole jeta l’ancre au large de la côte libanaise.