FAUT-IL INTERDIRE L'ISLAM ?

Les défis du diable

Par Albert Bellaïche pour Guysen Israël News

Samedi 8 avril 2006 à 23:27


En dépit de la réaction internationale généralement hostile à leur dessein atomique, les Iraniens avec à leur tête leur chef l’Etat, Mohamed Ahmadenijad, persistent et signent. Ils veulent à tout prix poursuivre leur programme nucléaire prétendument à vocation civile.


En vérité, et à bien décrypter leurs multiples déclarations, il apparaît clairement que leur but est bien de fabriquer leur propre bombe.
Le fait de déclarer de façon ostensible et lisible, qu’Israël doit être rayer de la carte et de vouloir dans le même temps et au même titre que ce pays démocratique, posséder l’arme atomique, dénote s’il en était besoin, de la volonté de l’Iran de poursuivre sans entrave son programme nucléaire et partant de là d’imposer sa tutelle dans la région.
Triste dessein et grave alternative qui font suite à l’expulsion d’Iran des experts de L’Agence Internationale de l’Energie Atomique d’une part, après les avoir empêcher de faire consciencieusement leur travail de vérification, d’autre part.

De sorte que lorsque l’infâme s’abreuve à la fontaine de l’innommable, la raison et le raisonnable n’ont quasiment plus lieu d’être et ce faisant, la pluie du mal qui tombe à verse sur l’innocence immaculée, apporte le malheur aux faibles et le désespoir aux naïfs.
Les faibles étant ceux qui vont subir la pression latérale et les naïfs ceux qui en Occident sont incapables de s’entendre autour d’un projet cohérent susceptible de mettre à bas les velléités guerrières d’un Etat menaçant.
Cependant l’Occident n’ignore pas que sans une coalition forte et décidée, il ne sera pas en mesure de contrecarrer de façon radicale le défi iranien. De leur côté, les Iraniens savent bien qu’en participant à la division du camp occidental par des déclarations à l’emporte pièces et contradictoires, ils parviennent généralement à leur fin.
Et par-dessus le marché en faisant entrer les Russes dans la danse, lesquels souhaitent jouer de nouveau un rôle sur la scène du Proche Orient et aussi en apportant aux chinois, qui ne leur sont pas antipathiques, sur un plateau d’argent la possibilité d’entrer par la grande porte au Moyen Orient, les Iraniens se mettent en bonne position pour tergiverser et allonger les moratoires. Ils ont même testé il, y a quelques jours, avec succès disent-ils de nouveaux missiles sol-mer ultramodernes à portée intermédiaire, le Kowar SL-10 doté de fortes protections électroniques et ce, pas uniquement pour le plaisir de la parade.
A la suite de quoi l’Occident a été invité « à ne pas jouer avec le feu. »

Et même si le Suédois Hans Blix, chef des inspecteurs du désarmement de l’O.N.U. et ancien responsable de l’A.I.E.A. déclare que : « L’Iran ne disposera pas de l’arme atomique avant cinq ans, tandis qu’il est probable que les Etats Unis n’envahiront pas l’Iran mais qu’ils seront plutôt tentés de bombarder de façon coordonnée plusieurs sites souterrains », la menace et là, à nos portes…
Que voici que voilà, un gros défi du diable à entraver.

En Irak, le procès de Saddam Hussein, inculpé de génocide contre les Kurdes gazés par dizaines de milliers à Halabja en 1988, venant après son inculpation pour le massacre de Chiites en 1982, a repris il y a quelques jours son cours normal.
L‘ancien dictateur iranien, conscient qu’il joue sa vie et qui n ‘en fait pas des montagnes, a réussi jusqu’ici à faire reporter à plusieurs reprises son procès,et va devoir maintenant répondre de ses actes devant le Haut Tribunal Pénal Irakien qui dès lors a retrouvé une activité coordonnée et régulière.
Encore un défi d’un dictateur tyrannique, battu et destitué dont l’arrogance n’a d’égal que sa volonté de nuire et de gêner au bon déroulement de son procès.
Que voici que voilà, un défi du diable ou un diable qui défie la justice !

Aux Etats Unis, la comparution devant un jury populaire du Français Moussaoui, accusé d’avoir des responsabilités dans les attentats du World Trade Center qui ont fait près de 4000 victimes, constitue aussi un défi diabolique que lance l’inculpé comme à la parade, en mettant tout en oeuvre pour se faire condamner à mort, dans le dessein probable de mourir en martyr de la cause arabe.
Après chaque audience comme un fou déchaîné il s‘écrie, crie, et crie encore : « Un 747 pour le paradis ! Victoire pour Moussaoui ! »
Et pourtant, non il n’est pas fou le bougre, tous les examens qu’il a subis sont formels !
Que voici que voilà, encore un défi du diable à relever!

Et puis, pour éclairer d’un petit rayon de soleil ce sombre horizon fait de diables épouvantables et de défis sordides, il est à noter - et cela est important pour les Israéliens et pour les Juifs Français - que le Président Jacques Chirac a invité Ehoud Olmert, le futur Premier ministre israélien, à venir à Paris, soulignant : « L’importance que la France attache aux relations d’amitié et de confiance avec Israël et qu’elle souhaite que ces relations continuent de se développer, comme ce fut le cas depuis la visite de Ariel Sharon à Paris. »

Comme si un ange venait à passer qui pousserait hors du temps, et pour un moment au moins, un diable défiant, encombrant et dangereux.