Les plumitifs et le sang israélien
Y a t-il une chance pour qu’un jour, certaines plumes de renom des quotidiens nationaux français, de référence ou non, n’accusent plus systématiquement les Israéliens d’être la raison de la durée du conflit proche-oriental ? A lire les articles nous en ‘’informant’’ quotidiennement on peut légitimement en douter.
Sylvain Cypel, que l’on ne présente plus, sera, à n’en pas douter, l’un des derniers plumitifs anti-israéliens à quitter, s’il le fait, cette route nauséeuse. Dans une opinion publiée dans Le Monde, qui se veut analyse, intitulée « Israël : la séparation et le désarroi » le lecteur de bonne foi, ne connaissant nullement les tenants et aboutissants de ce conflit n’aura d’autre choix que de réprouver sans appel les choix démocratiques des électeurs israéliens. Et cela quelque soient la façon d’interpréter l’écrit de l’auteur. L’art de ce dernier, n’était il pas de faire accuser récemment Alain Fikielkrault pour des dires non-dits ?
Les mots ont leur importance, et Sylvain Cypel sait les employer lorsqu’il s’agit de démontrer le « mal qui menace la paix mondiale », à savoir Israël, et lorsqu’il s’agit d’innocenter les « victimes d’un conflit colonisateur » que sont les ‘’Palestiniens’’. Jamais ne lui parviendra à l’esprit l’idée que la paix sera gagnée lorsque le monde musulman, dans sa totalité, reconnaîtra le droit du peuple juif à vivre sur une partie de la terre de ses ancêtres. On a les incompétences que l’on mérite.
Mais l’opinion de ce journaleux, connu pour ses fameux coups médiatiques, n’a ici nulle importance. Sa diatribe n’a de sens que pour situer la position des ‘’droits de l’hommiste’’ sur le débat qui s’engage en Israël et qui est représenté par le programme des députés du parti d’Avigord Libermann, « Israël Beitenou ». Parti proposant de déplacer les frontières israéliennes de telles sortes qu’un maximum de villages arabo-israéliens, proches de la ligne d’armistice de 1949, deviennent des communes du futur état ‘’palestinien’’.
Pour l’anecdote, dit par Sylvain Cypel, cela donne exactement ceci : « Si la paix est inenvisageable et la force impuissante, restait l'espoir de "vivre sans les Palestiniens". La traduction extrême de ce souhait s'est manifestée dans le succès du parti Notre maison Israël, une formation qui pousse à son terme la logique ethnique de séparation, prônant l'expulsion hors des futures frontières d'Israël, en "Palestine", du plus possible d'Arabes citoyens israéliens (ils sont 1,2 million) ».
L’on pourrait croire, si l’on ne connaissait aussi bien ce scribouillard, qu’un grand nombre d’Israéliens se seraient convertis aux idéologies nauséabondes qui obligèrent le peuple juif, tout au long de son histoire, à n’être qu’un peuple apatride. Mais pour les observateurs un peu plus sérieux, il en va tout autrement.
Il ne fait aucun doute que les territoires évacués par Israël, unilatéralement ou après négociations, se devront être ‘’nettoyés’’ de toute présence de juif, voire des symboles du Judaïsme. Les synagogues brûlées de la bande de Gaza, laissées sous la responsabilité de l’Autorité palestinienne, sont la preuve formelle du désir des ‘’Palestiniens’’ d’un territoire judenrein.
Cet interdit, fait aux Juifs, d’habiter cette contrée ancestrale en tant que citoyen de l’état en devenir, n’a jamais offusqué ces ‘’bons droits de l’hommiste’’, Sylvain Cypel compris. Ces derniers n’ont jamais qualifié les ‘’Palestiniens’’ de « fascisants » alors que, déjà, leurs aïeux participaient, il y a quelques décennies, à la tentative de jeter les Juifs à la mer.
Le fait de déplacer des dizaines de milliers d’Israéliens lors des retraits à venir, baptisés « colons » par les ‘’moralisateurs’’ du politiquement correct, n’entre pas en ligne de compte des efforts fournis par Israël pour, ainsi, permettre l’avènement, sinon de la paix, d’un calme certain.
En revanche, ce qui peut être considéré -lors de véritables négociations- comme un échange de territoires, et donc de populations, revient à n’être -pour ces ‘’droits de l’hommiste’’- qu’une « logique ethnique » prônant un ‘’transfert’’ et s’inscrivant dans les
mœurs de ce « peuple élu (qui) agit comme la race des seigneurs » et qui s’est transformé « en deux générations en ‘’peuple dominateur et sûr de lui’’ et(…) en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier ». Dixit Edgar Morin dans le même « Immonde » qui emploie l’auteur de ‘’l’analyse’’ déconsidérée ci-dessus. (Morin et le quotidien, entre autre, ont été condamné depuis pour ces propos hideux).
Un fait indéniable est que certains mauvais plumitifs ont l’habitude de tremper leur plume dans le sang israélien. Salir la réputation de ce peuple est pour eux une nécessité qui leur donne bonne conscience. Faute d’en avoir une qui leur permettrait de comprendre le désir, irréalisé à ce jour, de paix de la part d’un peuple qui l’attend depuis deux millénaires.
Et le programme d’Avigord Libermann sera le moment venu, n’en doutons pas, l’un des éléments retenus pour une « paix juste et durable » de ce conflit.
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