10.02.2007
La république islamique d’Iran qui est aussi à sa manière une organisation terroriste a été l’initiateur d’attentats capables de peser sur l’issue d’élections chez ses adversaires.
Il y a eu la célèbre prise d’otages des diplomates américains dont la libération a été différée pour faire battre les démocrates. On peut aussi citer les attentats de Paris et les prises d’otages au Liban, dont la libération aurait dû faire élire Jacques Chirac en 1988. Selon des informations que nous venons de recevoir, le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, le GSPC préparerait un attentat pour les élections présidentielles d’avril 2007.
Ce groupe terroriste algérien qui a récemment pris le nom d’Al Qaeda Maghreb est un des protégés de la république Islamique et a toujours été financé par le régime des mollahs. Nous tenons à souligner que malgré les allégations des journalistes occidentaux, la république Islamique et Al Qaeda ont fait équipe sur plusieurs attentats de grande envergure dès 1991 [1] et leurs liens se sont renforcés depuis la chute des Talibans et du Saddam Hussein.
Cet attentat en préparation a été confirmé par une lettre en arabe publiée dans le quotidien Al Hayat à Londres.
WWW.IRAN-RESIST.ORG
| Recherche Par Mots Clefs : Al Qaïda | Al Qaeda |
WWW.IRAN-RESIST.ORG
LE MONDE (Piotr Smolar) |
- Les services de renseignement attentifs à l’hypothèse d’un attentat pendant la campagne électorale
Le facteur « T » peut-il chambouler la campagne électorale française ? Derrière cette lettre, issue du mot "terrorisme", se concentrent les craintes des services de renseignement français. Le souvenir du scénario espagnol - en mars 2004, les attentats de Madrid avaient bouleversé les élections législatives et précipité la chute de José Maria Aznar - est dans tous les esprits. Pour l’heure, les policiers ne disposent d’aucune information sur des préparatifs concrets d’attentat. Toutefois, les récentes synthèses, classées « confidentiel-défense », dont Le Monde a eu connaissance, témoignent de l’attention soutenue portée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) , organisation algérienne revendiquant son affiliation à Al-Qaida.
Rassemblant des informations des Renseignements généraux (RG), de la direction de la surveillance du territoire (DST) et de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), ces notes ont été signées, le 15 janvier, à l’occasion du comité interministériel du renseignement, réuni autour du 1er ministre, Dominique de Villepin. Deux alertes y sont citées. La première, apparue en décembre 2005, concerne des menaces d’attentat liées à « des cadres d’Al-Qaida en zone pakistano-afghane », sans plus de précision ; la seconde est surnommée « menace d’automne ».
Mise au jour en mai 2006, elle supposerait « la planification, depuis le Moyen-Orient, d’une vague d’attentats suicides contre un pays européen non identifié, entre septembre 2006 et avril 2007 ». Cette dernière hypothèse serait « particulièrement représentative des connexions et de la démultiplication des capacités entre le Maghreb, le théâtre irakien et les réseaux implantés en Europe ».
Selon les services français - qui ont arrêté 140 personnes en 2006, dont 17 ont été écrouées -, la menace ne viendrait pas forcément d’une éventuelle cellule du GSPC installée en Europe. Deux évolutions sont redoutées, compliquant la surveillance policière : la transformation de structures consacrées au soutien logistique en vrais groupes opérationnels ; le passage à l’acte d’individus isolés ou de groupes très hétéroclites, influencés par la propagande du GSPC, notamment via Internet.
Tous les services ont constaté un usage de plus en plus assidu des forums islamistes, même si certains ont décidé d’en restreindre l’accès, se privant d’une partie de leurs abonnés. Preuve du succès grandissant : un site francophone a triplé le nombre d’inscrits en six mois. Les policiers ont remarqué une diffusion fréquente de vues satellites, obtenues par le moteur de recherche Google Earth. Ainsi, le groupe islamiste démantelé en Tunisie, en janvier, « disposait de vues des ambassades britannique et américaine à Tunis et des images de l’ambassade de France à Rabat », mises en ligne le 26 décembre 2006.
« PACTE DU MAL »
Un autre site, connu pour la diffusion de données opérationnelles - aide à la fabrication d’explosifs... -, a même mis à disposition de ses « adeptes » un documentaire sur les égouts de Paris, cible ou moyen de fuite possibles. Enfin, le Global Islamic Media Front, organe proche d’Al-Qaida, a annoncé, sur plusieurs forums, « la sortie imminente du premier logiciel de chiffrement islamique », pour sécuriser les échanges en ligne.
Depuis que le GSPC a été officiellement reconnu comme affilié à Al-Qaida, sa volonté d’internationaliser ses actions a été confirmée. Le numéro deux d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a explicitement désigné la France comme une cible dans sa vidéo du 31 décembre 2006. Le 3 janvier, le chef du GSPC, Abdelmalek Droukdal, a dénoncé le « pacte du mal » liant les Etats-Unis et la France.
« Nos services estiment surtout que Droukdal, en rappelant la guerre d’indépendance contre la « France croisée » puis en s’attribuant, pour la première fois, l’héritage du GIA, s’approprie une stratégie qui avait conduit à frapper les ressortissants français, aussi bien en Algérie qu’en France », note la synthèse.
A en croire la police algérienne, le GSPC accentuerait son déploiement vers l’étranger en raison de la pression, en Algérie, des services de sécurité et de la charte de réconciliation nationale : l’amnistie a officiellement pris fin le 28 août 2006, mais elle se poursuivrait discrètement. Les services français suivent avec attention la rivalité au sein du GSPC entre Droukdal et Mokhtar Belmokhtar, qui dirige sa branche sahélienne. La conduite d’un attentat à l’étranger pourrait donner un avantage décisif à l’un des deux. Selon la synthèse, Belmokhtar aurait été chargé par l’état-major du GSPC « de fabriquer, à partir de 20 litres d’acide nitrique, un explosif qui pourrait être du TATP », à l’usage non précisé.
Pour l’heure, le GSPC essaie surtout d’étendre son champ d’action dans le Maghreb. En Tunisie, deux opérations conduites entre le 23 décembre 2006 et le 3 janvier dans la région de Tunis ont causé la mort d’au moins 12 activistes et permis l’arrestation d’une quinzaine d’autres, selon la synthèse française. Ces individus « très déterminés et d’un niveau intellectuel élevé » étaient de nationalités algérienne et mauritanienne. Au Maroc, fin décembre, une cellule islamiste souhaitant viser des cibles étrangères dans le pays et implanter un camp d’entraînement en Algérie a été démantelée.
[1] Al Qaeda & les Mollahs | Le 26 juin 1996, un camion piégé a soufflé les Tours Khobar à Dhahran en Arabie Saoudite, qui abritaient des membres de la U.S. Air Force. Dix-neuf américains ont été tués et 372 autres blessés. En 1997, le Washington Post a déclaré que les membres saoudiens du Hezbollah suspectés d’avoir commis l’attentat étaient associés à Ahmad Charifi, un commandant des Pasdaran.
Alors qu’il y a de nombreuses preuves d’une participation de l’Iran, il semblerait qu’Al Qaeda y ait également participé, cependant nous ne savons pas de quelle façon. Le rapport de la Commission américaine sur les attentats du 11 septembre 2001, mentionne le soudanais Tourabi comme l'un des principaux soutiens d' al Qaeda en Afrique. Entre 1991 et 1996, Ben Laden vivait au Soudan où il était protégé par Hassan Tourabi, membre des Frères musulmans et chef du Front National Islamique du Soudan.
Tourabi est un mollah opportuniste qui a même été brièvement emprisonné pour avoir tenté un coup d’état en faveur de l’Iran en 1985. Il a par la suite aidé les militaires à prendre le pouvoir en 1989. En façade, l'armée était aux commandes, en contrechamp les frères musulmans du Front National Islamique (FNI) tissaient leur projet de société. Tourabi était président du Parlement et dans les années 90, il servait d’intermédiaire pour les livraisons d’armes iraniennes aux islamistes algériens.
Tourabi prêchait les idéaux inscrits au Testament Politique de Khomeiny cherchant à persuader chiites et sunnites de mettre de côté leurs désaccords et de se rallier contre l’ennemi commun. A la fin de l’année 1991 ou 1992, des négociations au Soudan entre Al Qaeda et des agents iraniens ont débouché sur un accord de coopération consistant à soutenir – même s’il ne s’agissait que d’entraînement – des actions menées essentiellement contre Israël et contre les Etats-Unis.
Peu de temps après, de hauts responsables et entraîneurs d’Al Qaeda sont allés en Iran afin de recevoir une formation sur les explosifs. A l’automne 1993, une autre délégation similaire s’est rendue dans la Vallée de la Bekaa au Liban pour une nouvelle formation en explosifs, mais aussi en espionnage et en sécurité. Ben Laden aurait manifesté un intérêt particulier pour l’utilisation des camions piégés, comme celui qui avait tué 241 Marines américains au Liban en 1983. Le lien entre Al Qaeda et l’Iran a démontré que les différends entre sunnites et chiites ne représentaient pas une barrière insurmontable à une coopération pour des opérations terroristes.
texte repris du site iran resist