France/Australie/Terrorisme : ouverture du procès de Willie Brigitte
Willy Brigitte, un Français de 38 ans converti à l’islam et poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », est jugé à Paris à partir de ce mercredi. Détenu en France depuis octobre 2003, Willy Brigitte a été expulsé de Sydney en 2003 pour avoir projeté un attentat contre une centrale nucléaire australienne et pour ses liens supposés avec des réseaux islamistes internationaux.
Des documents saisis à son domicile australien ont montré qu’il était en relation avec des islamistes radicaux au Pakistan et au Yémen. Il aurait également combattu aux côtés des Taliban en Afghanistan, lors de l’offensive américaine de l’hiver 2001, après les attentats du 11 septembre.
L’homme nie les faits qui lui sont reprochés. « Il va plaider son innocence », a déclaré son avocat Jean-Claude Durimel. Il encourt jusqu’à dix ans de prison.
10:53
Côte d’Ivoire : assassinat d’un diplomate français à Abidjan
Michel Niaucel, diplomate français chargé de la sécurité des opérations régionales de la délégation de l'Union Européenne en Côte d’Ivoire, a été retrouvé mort à son domicile d’Abidjan, dans la nuit de mardi à mercredi. Selon un porte-parole du Quay d’Orsay, il n’y aurait pas eu d’effraction et le diplomate, ancien commandant de police, aurait été abattu avec sa propre arme. Une enquête est actuellement en cours pour préciser les circonstances du drame et, si un suicide semble exclu, aucune autre hypothèse, crime crapuleux ou assassinat politique, n'est écartée à l’heure actuelle.
S’il n’est donc pour l’instant pas possible d’attribuer un mobile politique à ce crime – les attaques contre des ressortissants étrangers ont été rares ces derniers mois –, il vient cependant rappeler le climat de violence xénophobe qui a sévi à Abidjan depuis 2002. En novembre 2004, 8000 résidants français avaient été évacués du pays en urgence suite aux menaces de la milice armée des « Jeunes Patriotes », partisans du président ivoirien Laurent Gbagbo qui accusaient Paris de soutenir la rébellion des « Forces nouvelles ».
6/2/2007
22:15
Russie/Affaire Litvinenko : embrayant sur la thèse de Scotland Yard, Boris Berezovski désigne à son tour l’homme d’affaires Andreï Lougovoï
Dans une interview accordée à la BBC, l'oligarque russe Boris Berezovski, qui bénéficie de l'asile politique en Grande-Bretagne, a affirmé que l’ancien agent du FSB, Alexandre Litvinenko, décédé d’un empoisonnement au Polonium 210 le 23 novembre dernier, soupçonnait Andreï Lougovoï d’être impliqué dans son empoisonnement. Ce dernier, qui a longtemps travaillé pour les « Organes » avant de se reconvertir, avec bonheur semble-t-il, dans les affaires, a bu un thé le 1er novembre dernier dans un hôtel londonien en compagnie de son ami Dmitri Kovtoun et de Litvinenko. Or, le 1er novembre est le jour précis où Litvinenko a commencé à ressentir les premiers symptômes de son empoisonnement, dont la cause ne sera identifiée avec précision que plusieurs jours plus tard…
D’après la presse britannique, l’enquête menée durant plusieurs semaines à Londres et à Moscou par Scotland Yard désignerait clairement Lougovoï comme l’auteur de l’empoisonnement. L’homme d’affaires, pour sa part, continue de nier toute responsabilité dans la mort de Litvinenko et de marteler qu’il n’est, pour l’instant, que témoin et qu’il n’est inculpé ni par la justice britannique ni par la justice russe. S’il s’avère, en fin de compte, que Lougovoï est bien à l’origine de l’empoisonnement létal de Litvinenko, il restera encore à identifier les commanditaires du meurtre…