Par Caroll Azoulay
pour Guysen Israël news
Lundi 12 février 2007 à 10:25
Le 13 février, l’ensemble des représentants de la classe politique française répondront présents à l’appel lancé par le CRIF contre la menace iranienne. Parole à Haim Musicant, Directeur général du CRIF.
Pourquoi avoir voulu organiser un rassemblement de ce type ?
Nous avons souhaité organiser ce meeting car l’inquiétude suscitée par les déclarations du président iranien a fait écho dans l’opinion publique française ainsi qu’en témoignent les résultats du sondage commandé par le CRIF à la Sofres en novembre dernier. 80 % des Français prennent au sérieux la menace iranienne, et 66 % d’entre eux redoutent le danger nucléaire iranien sur le territoire français. Il nous a donc semblé important dans cette période cruciale pour l’avenir de la France — puisque d’ici quelques mois seront élus de nouveaux députés et un nouveau président de la République d’entendre une expression des candidats à la présidence de la République.
Quelle a été la réaction des personnalités contactées par le CRIF ?
François BAYROU, Nicole BORVO, Bertrand DELANOE, François LEOTARD, Christian PONCELET, Ségolène ROYAL, Nicolas SARKOZY nous ont donné leur accord de principe pour participer à ce meeting qui permettra à la République d’exprimer son émotion.
Ne craignez-vous pas que cet événement ne se transforme en tribune de campagne électorale ?
Il y a d’autres endroits où les candidats à la présidence pourront faire campagne. Le sujet sur lequel nous leur demandons de réagir est extrêmement précis et sérieux et nous espérons que les personnalités présentes axeront donc leur discours sur l’Iran, et seulement l’Iran.
Quels types d’engagement attendez-vous de vos invités ?
Nous souhaitons entendre leur analyse de la situation, et connaître la politique qu’ils envisageraient de mettre en œuvre sur ce dossier s’ils sont élus le 6 mai.
La position française sur la question iranienne satisfait-elle le CRIF actuellement ?
Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est que les sanctions adoptées fin 2006 au Conseil de Sécurité soient véritablement effectives. Pour cela il faut être sûr que derrière le vote des États-Unis et de l’Europe, la Russie et la Chine ne fassent pas bande à part. Enfin on ne doit surtout pas se satisfaire d’un vote de l’ONU, c'est-à-dire qu’il faut se mobiliser pour que la résolution et les sanctions soient appliquées tout en continuant d’envoyer des messages extrêmement précis et dur au régime iranien pour lui dire que l’on ne se laissera pas faire et encore moins manipuler.
Ce rassemblement est-il ouvert au public ?
Si 66 % des Français considèrent que la menace iranienne est un danger pour la République, il s’agit donc bien évidemment d’un meeting républicain ouvert à tous et à toutes. D’ailleurs outre les publicités publiées dans la presse juive, le CRIF a annoncé cet évènement dans le Monde et le Figaro. Enfin, le seul intervenant de la communauté juive sera le président du CRIF, Roger Cukierman, organisateur de la soirée.
Un dernier mot sur l’Iran ?
Les propos proférés ces derniers jours par le président iranien ne peuvent être plus clairs. Il s’agit d’un langage guerrier qui met en danger la paix du monde. À nous de l’écouter et de réagir tant qu’il est temps.
À l’appel du CRIF, Mardi 13 février 2007, à 19h30
TOUS A LA MUTUALITE CONTRE LA MENACE IRANIENNE
Mutualité, 24, rue St-Victor 75005 PARIS (M° : Maubert-Mutualité)