LA RUSSIE NE VEUT PAS RENONCER A L' IRAN

12.02.2007

C’est la guerre pour savoir qui parviendra à être l’intermédiaire qui saura mettre un terme à la crise nucléaire voulue et orchestrée par Téhéran. La Russie brigue ce rôle mais aussi l’Europe et le régime des mollahs joue avec l’une et l’autre pour contribuer à amplifier la crise.

Dans les épisodes précédents, nous vous avions exposé les raisons qui ont poussé les mollahs à annuler un voyage de Larijani en Europe, avant de le reprogrammer. A Munich, les mollahs nous ont encore gratifiés d’un exemple de leur maîtrise dans l’art de déviation.

Nous pensions à raison que le régime des mollahs avait annulé ce voyage pour ne pas déplaire aux Russes, mais il a dû finalement envoyer son émissaire, Larijani, à Munich afin de ne pas perdre l’alliance Européenne. Mais aussi afin de ne pas susciter à nouveau la colère de la Russie, Larijani a déterré à Munich la défunte proposition Russe en évoquant la création d’un Consortium qui serait chargé de l’enrichissement. C’est du grand art dans le domaine du bricolage diplomatique. La proposition n’a, par conséquent, pas convaincu ou séduit les Européens qui l’ont critiquée par l’intermédiaire et Merkel et Douste-Blazy.

Nous rappelons que les mollahs exploitent la division de la communauté internationale pour tenter des opérations de harcèlements ou de lobbying pour pousser les Américains au Consensus. L’attaque très anti-américaine de Poutine ne laisse aucune doute que cette politique déplaît totalement à la Russie et il est évident que Poutine ne facilitera pas la tâche des mollahs et fera tout de ne pas laisser ces derniers échapper à son emprise.

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L’Iran et la Russie

Le Moyen-Orient a un enjeu pétrolier majeur et cet enjeu est aujourd’hui un centre d’intérêt pour la Russie qui se place dans un registre de reconstitution d’empire (ou Revanche de la Guerre Froide). La Russie est dans une stratégie de maîtrise des ressources et des approvisionnements énergétiques et dans cette perspective, cet État doit avoir le contrôle sur ses concurrents : les pays producteurs du pétrole.

Son moyen de prendre pied dans les régions concernées sera d’utiliser une alliance avec le régime des mollahs et son formidable réseau terroriste du Hezbollah. L’instabilité de la région permet aux mollahs de se poser en arbitre de la confusion. Cette confusion ne peut exister que si les mollahs ont des agitateurs locaux. Tel est le fondement de leur stratégie, ils restent en retrait et laissent faire des intermédiaires : le Hamas, le Hezbollah et les nombreuses milices irakiennes. C’est pourquoi la nébuleuse Hezbollah est une nécessité pour quiconque voudrait peser dans cette région et la Russie veut compter dans cette région.

On pourrait dire que c’est le Hezbollah qui intéresse la Russie pour ses visées régionales et c’est le territoire iranien qui l’intéresse pour des raisons géopolitiques (pour dominer le Golfe Persique et l’Asie Centrale). L’Alliance avec le régime des mollahs est donc un élément incontournable pour la Russie si elle veut reconstituer son empire (ou plus exactement un Cartel Invisible). La Russie fera tout pour garder ce régime en Iran et fera tout de ne pas le laisser échapper à son emprise.et fera tout de ne pas laisser ces derniers échapper à son emprise.

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