IRAN - HEZBOLLAH : NASRALLAH SE CONFESSE

04.02.2007

Hassan Nasrallah [1], général en chef du Hezbollah et son maître spirituel, a expliqué dans un quotidien égyptien que la république islamique d’Iran était bel et bien le fondateur de son organisation, la finançait et entraînait ses membres à la lutte armée afin de développer l’emprise du chiisme dans toute la région.

« L’Iran aide notre organisation avec de l’argent, des armes, une formation et c’est motivé par une fraternité religieuse et une solidarité ethnique (Ethnique ?) … L’aide nous arrive par la Syrie et tout le monde le sait. Mais nous sommes prêts à accepter l’aide de n’importe quel pays arabe ou islamique comme l’Égypte ou l’Arabie Saoudite ».

Les propos du dirigeant de l’organisation terroriste n’apportent en eux-mêmes aucune nouveauté dont on ne soit pas déjà au courant, mais il fournit enfin lui-même « la confirmation » que Téhéran utilise bien le Hezbollah pour ses propres objectifs.

Nasrallah apporte lui-même la preuve que Damas agit sur ordre de Téhéran pour permettre le passage des hommes et matériels et que la direction du Hezbollah est bien à Téhéran et non pas à Beyrouth. Dans le même ordre d’idée, dernièrement les journaux iraniens se félicitaient que l’écran géant (photo ci-dessous) qui permettait de diffuser la chaîne de télévision Al Manar dans Beyrouth était un cadeau de la république islamique d’Iran, ce qui ne serait pas surprenant puisque les amateurs de ballon rond attendent toujours l’écran géant promis pour le stade de football de Téhéran. Voici une information qui intéressera sans doute le Quai d’Orsay, non pas les états d’âme de footeux iraniens, mais le lien revendiqué entre le Hezbollah et les mollahs. Comme nous l’avons écrit hier, si le régime des mollahs a financé une Guerre avec Israël, ce bien pour être reconnu comme une puissance régionale, n’en déplaise à Philippe Douste-Blazy qui feint d’ignorer cette réalité.

Cette revendication ouverte de Nasrallah est commanditée par Téhéran soucieux de confirmer son rôle régional et sa puissance de nuisance. Cette confirmation peut comme l’ingérence des mollahs en Irak [2] avoir des conséquences inattendues. En Irak, cette ingérence meurtrière a suscité une réaction remarquée de l’Arabie Saoudite et la haine des populations sunnites qui avaient longtemps soutenu spirituellement le Hezbollah et les mollahs.

Aux dernières nouvelles, Nasrallah serait même en train de perdre certains soutiens dans la population chiite au Liban. Population qui avait cru en une « révolution islamique à l’iranienne » et se retrouve maintenant beaucoup moins libre qu’auparavant mais surtout ulcérée par les passe-droits des Pasdaran sur le terrain. On se demande également ce qu’il adviendra de la France dans le monde arabe, quand elle continue de ménager les mollahs, le Hezbollah et leurs exactions en Irak et au Liban…

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| Mots Clefs | Terrorismes : Hezbollah |

| Mots Clefs | Pays : Liban |

| Mots Clefs | Terrorismes : Formation de Terroristes par les mollahs |

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Le 8 décembre 2006 : Nasrallah (sur l’écran géant) s’adressait depuis sa cachette à ses partisans. Le commentaire en français qui accompagnait cette photo de presse précisait que le chef du Hezbollah avait promis de poursuivre le mouvement pour faire tomber le gouvernement libanais, tout en balayant la perspective d’une confrontation violente. Mais d’après la bande son en arabe, que nous avions écoutée, Nasrallah avait ce jour-là évoqué son intention d’étrangler Fouad Siniora de ses propres mains !

[1] Hassan Nasrallah et Mahmoud Ahmadinejad | Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah est un ami d’Ahmadinejad. Ils se connaissent depuis 1987. Ils se sont rencontrés pour la première fois en Corée du Nord, alors qu’ils suivaient tous les deux une formation auprès des Services de Renseignement de KIM IL SUNG. Dix ans plus tard, alors que Hassan Nasrallah était à la tête du Hezbollah depuis 1992, Mahmoud Ahmadinejad a été le représentant au Liban de la Fondation des Martyrs, l’un des principaux bailleurs de fonds du Hezbollah. Mais Nasrallah est aussi un ami de Khatami… Août 2005 : Khatami prône le renforcement du rôle du Hezbollah |

[2] Ingérence des mollahs en Irak | La situation nucléaire en Iran paraît confuse aux agences de presse internationales car ces dernières négligent continuellement la principale caractéristique de la crise nucléaire iranienne : pour le régime des mollahs, la crise nucléaire est moins un objectif qu’un moyen efficace pour contraindre les Américains à négocier avec eux. L’objectif est de négocier avec l’hyper puissance en vue d’obtenir des « Garanties de Sécurité » pour le régime dans sa totalité (la république islamique + le Hezbollah).

Pour contraindre les Américains à négocier, le régime des mollahs doit sans cesse « amplifier la crise », attaquer les américains en espérant qu’un Bush affaibli dans les sondages cédera et acceptera le principe d’une négociation en direct entre l’Iran et les Etats-Unis. « Négociations » qui feront accéder les mollahs au rang de l’interlocuteur principal de l’Amérique dans la Région et dans le monde musulman.

TEXTE REPRISDU SITE IRAN RESIST