23/02/07
- - Thème: Israël
Le Point consacre cette semaine un reportage sur les jeunes juifs français qui quittent leur pays pour vivre en Israël et rejoignent l’armée israélienne, posant la question de leurs motivations et parfois de leur malaise.
Entre autres témoignages, celui de Michel 20 ans, né à Marseille, parti à peine majeur pour Israël : « Je pense à la France tout le temps. J’adore ce pays, mais ce n’est plus le mien. Je sens que la France ne veut plus de moi. C’est elle qui m’a demandé le divorce ! » dit-il sur le ton de la plaisanterie. Pour Michel, le calvaire d’Ilan Halimi est venu renforcer sa détermination et conforter la conviction qu’il n’avait plus rien à faire en France, poursuit l’hebdomadaire.
Autre témoignage, celui d’Eran 30 ans qui s’appelait Grégoire en France. Ce sont Albert Londres, Joseph Kessel et Jacques Derogy qui lui ont donné l’envie de s’installer en Israël et de porter l’uniforme israélien. « Je suis originaire de Montbéliard. J’aime ce coin de France de toutes mes forces et j’y serais attaché jusqu’à mon dernier instant, même si je ne peux plus imaginer d’y vivre. La France, c’est l’endroit où je me sens chez moi. Israël, c’est le pays qui donne un sens à ma vie. En étudiant le sionisme, je me suis rendu compte que le retour des juifs sur leur terre était une des rares belles choses sorties de l’histoire du XXème siècle. La France je ne sais plus où elle va, j’ai un amour désespéré pour la France et un amour plein d’espérance pour Israël. ».
« Ces jeunes Français qui s’engagent dans Tsahal sont-il réellement représentatifs d’un malaise de fond des Juifs ? » « Nul ne le sait » conclut Le Point.