05.02.2007
Six émissaires de pays membres du Mouvement des non-alignés se sont rendus samedi sur un site nucléaire iranien où il n’y avait aucune centrifugeuse. Il s’agit en réalité d’une visite organisée d’un centre de reconversion du minerai en gaz UF6 pour les centrifugeuses. La visite a laissé les convives sur leur faim.
La délégation comprenait des émissaires Egyptien, Malaisien, Cubain, Algérien et Soudanais, ainsi qu’un Syrien représentant la Ligue Arabe. Priée de dire, après la visite, si les ambassadeurs pouvaient désormais déterminer si le programme atomique iranien était pacifique, l’ambassadrice de Cuba, Norma Goicochea Estenoz, a répondu que « du point de vue technique, on ne peut rien dire... Je ne pense pas que nous puissions faire une quelconque évaluation », a-t-elle dit.
En organisant cette visite, Téhéran souhaitait prouver la « transparence » de son programme atomique et c’est plutôt raté. En plus, il n’est pas prévu que les émissaires, en visite dans le pays jusqu’à lundi, puissent se rendre à l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, où de l’UF6 est injecté dans quelques 350 centrifugeuses.
Ces visiteurs ne pourront donc ni confirmer ni démentir l’existence des 3.000 centrifugeuses que les mollahs prétendent avoir assemblées pour augmenter la production d’uranium enrichi.
Par ailleurs, en mars dernier, les mollahs avaient prétendu qu’ils avaient obtenu de l’uranium enrichi et cette information s’est également avérée invérifiable. Les inspecteurs de l’AIEA ont su que le gaz UF6 qui aurait servi pour cette production n’était produit à Ispahan mais qu’il était d’origine chinoise. En réalité, les mines iraniennes d’uranium sont de mauvaise qualité et le minerai n’a pas une densité intéressante. Quand l’Iran avait signé le contrat Eurodif, le pays avait acheté du minerai sud-africain.
Les mollahs n’ont cessé de prétendre avoir découvert de nouvelles mines mais du temps du Chah, la France avait mené des prospections en Iran et découvert moins d’une dizaine de sites peu prometteurs (mauvaise qualité de minerai et peu de capacité). De ce fait, les revendications de production d’UF6 sont erronées et l’Iran utilise du Gaz UF6 produit en Chine, qui fut son premier fournisseur occulte d’équipements nucléaires. Selon les dernières informations, un contrat a été signé en 1984 avec les chinois pour un réacteur de recherche et puis pour un réacteur à plutonium, mais ce dernier contrat a dû être abandonné sous les pressions américaines. Depuis, les mollahs ont acheté beaucoup d’équipements d’origines diverses, mais le problème majeur est la compatibilité des équipements entre eux : il y a une dimension de désinformation dans ce programme nucléaire. Malgré leur véhémence, les mollahs ont échoué dans leurs efforts nucléaires militaires, mais ils continuent en connaissant les effets anxiogènes de leurs activités nucléaires sur l’opinion.
Il y a peu de temps nous avons décidé de franchir le cap et d’exposer la Théorie d’IRAN-RESIST sur ce programme. Nous pensons que les mollahs agissent méthodiquement pour se faire soupçonner en jouant sur la qualité anxiogène de leurs exigences ou déclarations nucléaires. Ainsi, ils cherchent à créer l’illusion qu’ils sont à la veille de grandes découvertes nucléaires et fabriquent des indices qui laisseraient croire qu’ils sont prêts du but. Sachant qu’ils sont photographiés par des satellites, ils creusent un tunnel ou font construire tel bâtiment qui d’après l’analyse des photos permettent de conclure à un développement militaire de leur programme.
Nous pensons que, de bon escient, ils disséminent des indices compromettants ou qu’ils revendiquent contre vents et marées « le droit à l’enrichissement ». Techniquement le savoir faire nucléaire n’est pas restrictif : celui qui enrichirait son uranium à 4% saurait le faire à 99% et construire une bombe atomique. En réalité, incapable d’accéder à ce savoir-faire anxiogène, le régime des mollahs prétend le contraire pour faire paniquer la communauté internationale (ou plus exactement les Etats-Unis) et la pousser au consensus de la reconnaissance de son rôle régional.
Parallèlement nous pensons que les mollahs ont acquis quelques bombes nucléaires et si le besoin se faisait sentir, ils procéderaient à un essai nucléaire avec l’une de ces bombes d’origine ex-soviétique. Un savant atomiste iranien qui vit en exil pense que les mollahs ont un programme clandestin du côté de Nishapur où ils utilisent du minerai ouzbek qui est de très bonne qualité et qu’ils sont épaulés par des savants russes. Selon ce scénario, la première bombe des mollahs sera produite d’ici un an. Cependant, ce programme dont nous avions déjà parlé, ne semble pas alerter les services de renseignements américains.
Mais ce qui est certain, c’est que Natanz et l’affaire des 3000 centrifugeuses sont un leurre. Et c’est pourquoi les mollahs ne feront pas visiter ce site. Une visite équivaudrait à un démenti de la menace nucléaire iranienne, et ce n’est pas à l’ordre du jour à Téhéran.
L’objectif des mollahs reste de faire peur et de continuer dans le sens des provocations nucléaires anxiogènes. Cette visite bancale y contribue également. Il s’agit donc encore d’une provocation pour laisser planer le doute.
Ce qui est intéressant c’est le nombre très limité de pays non-alignés qui ont accepté de participer à cette mascarade (5 sur 114 états) et la réaction mitigée de la représentante de Cuba. Après ce show, reste l’isolement des mollahs qui n’ont su ni déplacer des alliés potentiels, ni convaincre, mais peut être qu’ils ne cherchent pas à convaincre mais juste à entretenir l’anxiété.
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