IRAN : LE RETOUR DES 3 000 CENTRIFUGEUSES

03.02.2007

La rumeur onusienne sur l’installation de 3000 centrifugeuses dans les sous-sols de la centrale de Natanz provient en effet d’une déclaration Boroudjerdi, chef de la commission des affaires étrangères du Parlement des mollahs. En se basant sur cette rumeur, François Heisbourg, expert en stratégie et président du Think Tank International Institute for Strategic Studies (IISS), a jugé que l’Iran pourrait se doter de l’arme nucléaire dans moins de deux ans !

Il est nécessaire de rappeler que Boroudjerdi était l’auteur de la rumeur infondée sur les ambitions spatiales du régime des mollahs.

Ces rumeurs ont pour objectif d’amplifier la crise. Cette amplification délibérée a deux objectifs opposés : soit elle conduira à une capitulation face à Téhéran et l’octroi de garanties de Sécurité pour « le régime+le Hezbollah », soit elle aboutira à une envenimation de la situation qui finira par une attaque militaire de l’Iran, une confrontation que cherchent les mollahs. Plus qu’une confrontation, ils souhaitent un bombardement de l’Iran qui de facto mettra fin au processus engagé au Conseil de Sécurité, à la menace potentielle de la bombe iranienne et par conséquent aux projets d’aide à un changement de régime.
Ala-eddine Boroudjerdi
Ala-eddine Boroudjerdi

Le crédit apporté aux déclarations de Boroudjerdi, par l’IISS ou certains « diplomates anonymes » de l’AIEA, a été analysé dans ce sens. D’autant plus que ce Boroudherdi est un sombre idiot qui s’était initialement illustré en écrivant une lettre à Zidane (après son geste non sportif) pour le féliciter d’avoir agi avec « rapidité et logique » pour défendre son identité humaine et islamique. Boroudjerdi est un zéro ambulant.

Le crédit apporté à la menace « iranienne » (par l’AIEA et l’IISS) participe à l’amplification de la crise et ce concept a des objectifs précis : maintenir les mollahs au pouvoir.

L’AIEA, par l’intermédiaire de son directeur, a prouvé à maintes reprises son hostilité à un changement de régime en Iran et l’IISS est trop proche du Council on Foreign Relation de Brzezinski pour nous paraître non-partisane. Ses précédents rapports le prouvent : ce Think Tank produit des rapports sur mesure selon les objectifs du moment. En septembre 2005, il avait choisi de calmer le jeu (comme les mollahs à la même époque) pour faciliter les négociations avec Téhéran : l’IISS avait alors conclut, dans son rapport 2005 , que l’Iran était encore à plusieurs années de pouvoir produire des armes nucléaires !

Gary Samore, expert atomique pour le Council on Foreign Relations, directeur d’études à l’IISS et auteur du rapport avait alors déclarait : « le plus intéressant pendant les deux années et demie qui viennent de s’écouler, c’est le succès des efforts de l’UE3 pour mettre la pression afin de persuader Téhéran d’accepter des limites à son programme nucléaire, en particulier de suspendre certaines des activités clés » !!!

A présent, ce Think Tank à géométrie variable a décidé de participer à l’amplification de la crise voulue par les mollahs...

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