"Nous savons que Shalit est en vie"
par Claire Dana Picard
in arouts Sheva
Le chef d'état-major Gaby Ashkenazy a rencontré lundi matin les nouvelles recrues des forces blindées de Tsahal. Au cours de son entretien avec les jeunes gens, il a notamment évoqué les pourparlers menés en ce moment pour la libération du caporal Guilad Shalit. Il a provoqué la surprise lorsqu'il a déclaré : "Nous savons qu'il est en vie, où il est détenu à Gaza et qui sont ses geôliers".
En fait, il répondait à la question d'un jeune soldat qui avait demandé : "Quel est le prix que vous êtes prêts à payer pour la libération de Shalit ?"
Le général Ashkenazy a ajouté : "Nous déployons le maximum d'efforts, à tous les niveaux, pour que Shalit puisse rentrer chez lui. Nous espérons que cette affaire trouvera rapidement un dénouement heureux". Il a ensuite tenu à préciser que les forces de sécurité n'œuvraient pas seulement pour rendre la liberté à Shalit et qu'elles continuaient à agir également pour retrouver Ron Arad et les autres soldats disparus.
Le porte-parole de Tsahal a tenu immédiatement à calmer l'enthousiasme suscité par les propos du chef d'état-major. Il a souligné que lorsque le général Gaby Ashkenazy avait parlé de Shalit, il comptait seulement indiquer que le soldat était captif du Hamas, dans la bande de Gaza, et qu'à part cela, il n'y avait rien de nouveau.
Le chef d'état-major a également parlé de la récente transaction entre le gouvernement israélien et le Hezbollah. Il a déclaré : "L'affaire de Goldwasser et de Reguev s'est terminée bien tristement, mais il était important qu'elle se termine".
Pour certains responsables des forces de sécurité, impliqués dans les pourparlers, les ravisseurs de Shalit vont certainement exiger qu'on leur garantisse la vie sauve au cas où ils accepteraient de relâcher leur otage.
Shalit constituerait pour le Hamas un "bien stratégique" protégeant l'organisation terroriste d'une offensive israélienne à Gaza ou d'opérations ciblées visant les chefs de ses réseaux.
Maintenant qu'on parle de plus en plus de tractations, les chefs des "comités de résistance" craindraient les représailles de Tsahal après la libération de Shalit et tiennent donc à mettre toutes les chances de leur côté. C'est donc une des conditions qu'ils poseront lors des négociations; qu'Israël s'engage à ne pas les prendre pour cible lorsque le soldat retrouvera la liberté. Ces exigences seront sans doute présentées lorsque les pourparlers reprendront.