En Israël la rumeur est persistante et la question est toujours posée de manière insidieuse par la presse du pays : les israéliens ont-ils été impliqués dans la mort du bras droit de Assad ? Impossible de le savoir. Ehoud Olmert, le visage épuisé ne parle pas. Les milieux militaires sont au silence. La censure veille de manière draconienne.
Les quotidiens israéliens se font l’écho de l’assassinat énigmatique en Syrie du général syrien Muhammad Sulaiman, surnommé « l’homme de l’ombre » du président Bashar Assad.
Le Yediot Aharonot cite des sources occidentales de renseignements, selon lesquelles le général Sulaiman était officiellement nommé conseiller du président Bashar Assad pour la sécurité nationale, mais officieusement, il était chargé des « dossiers spéciaux » : les relations avec l’Iran et le Hezbollah, les provocations et attentats syriens au Liban et le programme nucléaire syrien.
Son élimination, poursuit le journal, mettrait dans l’embarras le régime syrien, comme le prouve son silence sur cet incident.
Les autorités syriennes imposent en effet une stricte censure sur les circonstances de son assassinat, à l’origine de laquelle, estime-t-on en Syrie, pourraient se trouver aussi bien l’Iran, le Hezbollah, les Syriens eux-même ou bien Israël.