Israël-Palestiniens
L’Autorité Palestinienne fête la libération de 198 prisonniers palestiniens
198 prisonniers palestiniens ont été libérés ce matin des prisons israéliennes dans le cadre d’un geste de bonne volonté du gouvernement israélien envers le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmud Abbas. YNET, le site internet du Yediot Aharonot, rapporte que lors de la cérémonie d’accueil en l’honneur des prisonniers libérés, ce matin à Ramallah, Mahmud Abbas s’est félicité de leur libération tout en assurant que l’Autorité palestinienne « ne se reposera pas » avant d’obtenir la libération de tous les onze mille prisonniers palestiniens incarcérés en Israël. Il a notamment évoqué les noms de deux prisonniers : Marwan Barghouti, ancien secrétaire général du Fatah en Cisjordanie, condamné à perpétuité pour son implication dans cinq attentats et considéré comme le palestinien du plus haut rang qui est emprisonné en Israël, et Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP, condamné pour son implication dans l’assassinat du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, en 2001.
Intérieur
Le gouvernement approuve le budget de justesse
Au terme d’une journée de débats houleux, le gouvernement a approuvé la nuit dernière la proposition du ministère des Finances pour le budget 2009, à la majorité de treize voix contre douze. Selon le site internet du Haaretz, le Premier ministre Ehud Olmert est finalement parvenu à convaincre tous les ministres du parti Kadima à voter en faveur de la proposition, à l’exception du ministre des Transports, Shaul Mofaz, qui a voté contre, et du vice-premier ministre, Haïm Ramon, qui s’est abstenu. La majorité a pu être obtenue grâce aux deux ministres du parti des retraités qui se sont prononcés pour le budget, tandis que le parti travailliste et le parti Shas votaient contre.
A plusieurs reprises au long de ce conseil des ministres, Ehud Olmert s’en est pris aux opposants au budget et notamment au président du parti travailliste, le ministre de la Défense Ehud Barak. « Si ce débat avait lieu avec moins de menaces et de mises en garde de la part de personnes ayant des considérations politiciennes, les choses pourraient se dérouler autrement », a déclaré le Premier ministre qui a mis en garde les ministres : « Une fois la décision prise aujourd’hui, ceux qui lutteront contre la position du gouvernement ne pourront en être membres ».
Le vice-premier ministre, Haïm Ramon, s’en est, lui aussi, pris à Ehud Barak : « J’entends beaucoup de personnes parler de stabilité, mais le président du parti travailliste a renversé un Premier ministre et cela est plus que tout un facteur d’instabilité. Celui qui décide de destituer le Premier ministre, décide de nuire à l’économie israélienne ». M. Ramon a finalement décidé de s’abstenir estimant que le budget approuvé par le gouvernement n’avait aucune chance d’être approuvé par la Knesset.
La ministre des Affaires étrangères et candidate à la présidence de Kadima, Tzipi Livni, pourtant en froid avec le Premier ministre, a critiqué les ministres qui ont refusé d’approuver le budget. « Ceux qui affirment qu’il faut reporter le vote sur le budget le font pour des raisons politiques et non professionnelles », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « Nous avons tous une responsabilité vis-à-vis de l’économie israélienne, et les primaires à Kadima n’annulent pas cette responsabilité. Ne laissons pas une question de politique interne influencer notre vote et avoir des conséquences sur la stabilité de l’économie. Reporter le vote reviendrait à adresser un message négatif à l’économie israélienne. Celui qui sera élu à la tête de Kadima pourra ensuite modifier le budget ».
Dans l’entourage du ministre des Transports, Shaul Mofaz, principal rival de Tzipi Livni dans la course à la présidence du Kadima, on a vivement réagi à l’attitude de la ministre des Affaires étrangères. « C’est un comportement typique de Tzipi Livni qui cède toujours et fait toujours preuve de faiblesse. Pourquoi vote-t-elle oui alors que d’ores et déjà elle affirme qu’elle renégociera le budget ? », ont déclaré des proches du Shaul Mofaz. « Il s’agit là d’un budget destiné à dissoudre la coalition et à faire obstacle à Shaul Mofaz quand il voudra en former une nouvelle. Certaines personnes souhaitent des élections anticipées et veulent par conséquent que le budget reste tel qu’il est ».
Selon de hauts responsables travaillistes cités par le journal, la proposition de budget adoptée hier est « un budget virtuel qui ne tiendra pas plus d’un mois. Ni la Knesset ni la commission des Finances ne l’examineront et aussi bien la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, que le ministre des Transports, Shaul Mofaz, le renégocieront immédiatement après les primaires. Personne ne pourra former de gouvernement sur la base d’un tel budget »
Perquisition au siège du Mouvement islamique à Umm el-Fahem
D’importantes forces de police ont perquisitionné hier au petit matin les bureaux de l’Institut al-Aqsa, dans la ville d’Umm el-Fahem. Selon le Haaretz, cet institut est le principal organisme opérationnel de la branche nord du Mouvement islamique en Israël. Les policiers ont saisi argent et équipements.
Il y a deux semaines, rappelle le journal, le ministre de la Défense, Ehud Barak, a signé un décret déclarant cet institut « association non-reconnue ». Selon des sources au sein des services de sécurité, l’Institut al-Aqsa aurait collaboré avec le Hamas à Jérusalem, en participant notamment à des transferts de fonds en faveur de cette organisation. L’institut serait également en contact avec des organisations islamistes internationales. Le Mouvement islamique a réagi à cette perquisition en affirmant que toutes ses activités sont légales./.
Ambassade de France en Israel