26.9.08
AHMADINEJAD, LE NABOT = HITLER
Ahmadinejad = Hitler
Par Guy Senbel
pour Guysen International News
Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur le discours prononcé par le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad à la 63ème session de l’Assemblée générale de l’ONU mardi 23 septembre. Un discours de haine, inspiré des Protocoles des Sages de Sion, destiné à pointer Israël comme responsable de tous les maux, et qui annonce sa disparition prochaine.
Deux jours plus tard, le Président israélien Shimon Peres exhortait le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, à ne plus laisser Mahmoud Ahmadinejad s'exprimer devant l'Assemblée générale.
Les précédents discours, volontiers haineux et provocateurs à l’égard d’Israël, défendaient principalement le droit de l’Iran à poursuivre le développement de l’énergie nucléaire. Son discours du 23 septembre est entièrement construit contre Israël, et multiplie les références aux pires pamphlets antisémites.
Après avoir présenté un monde idéal, fondé sur l’obéissance et la justice divine, Ahmadinejad invite les délégués onusiens à constater « l’état dans lequel se trouve le monde »… L’Irak, attaquée selon lui pour son pétrole, sous prétexte qu’il fallait destituer un dictateur, et la Palestine, qui « après 60 ans de carnage et d’invasion » est toujours dans les mains des « criminels sionistes ».
« Ils ont fondé un pays en faisant venir des populations du monde entier et les ont installées sur la terre d’un autre peuple, une terre dont ils ont déplacé, détenu et tué les véritables propriétaires… » Ahmadinejad dénonce les soutiens à Israël, il indique même que l’indépendance des peuples d’Ossétie, d’Abkhazie et de Géorgie est étouffée par « l’action secrète des Sionistes »… Ce sont ces mêmes « pouvoirs invisibles » qui sont à l’origine des campagnes qui visent à empêcher l’Iran de voir son programme nucléaire aboutir. Ceux qui « dominent le monde » « détruisent l’environnement et la solidarité entre les Nations »… Puis, au cœur du discours, la dénonciation de la manipulation et de la domination des « peuples américains et européens » par une « minuscule minorité dominatrice et agressive », qui se considère comme « supérieure » et « agit dans le secret »…
En conclusion, Ahmadinejad annonce la fin de l’entité sioniste, son « irrésistible effondrement », qui permettra au monde de vivre dans l’harmonie et la fraternité.
Le « péril sioniste » s’est substitué au « péril juif ».
C’est ce discours-là qui a été applaudi par une grande partie de l’assistance. Ce sont ces applaudissements-là qui sont inquiétants, à l’heure où le Moyen Orient modéré tente de résister aux assauts provocateurs des extrémistes, à l’heure où Shimon Peres déclare qu’il veut poursuivre le processus de paix avec les Palestiniens, et invite Bashar Al Assad à « suivre la voie d’Anouar El Sadate et Hussein de Jordanie ».
Ahmadinejad n’a pas cette fois simplement déclaré qu’il fallait rayer Israël de la carte. Il a emprunté sa rhétorique aux Protocoles des Sages de Sion, pamphlet antisémite qui fait des Juifs les dirigeants du monde et les responsables de tous ses maux. Comme les nazis l’avaient fait en Allemagne dix ans avant de prendre le pouvoir, comme Hitler s’en était inspiré pour écrire « Mein Kampf ».
Endoctrinés par ces discours simplistes et haineux, fascinants et entraînants, les nazis et leurs collaborateurs ont tué six millions de juifs. Des dizaines de millions d’Allemands et d’Européens nazifiés menèrent le « combat » d’Hitler, anéantir une civilisation, une culture, un peuple, convaincus par la propagande que Goebbels a organisée, au service de la volonté hitlérienne de détruire les Juifs.
En qualifiant Israël de « sale microbe noir » ou d’« animal sauvage », en jurant sa destruction, nous savions qu’Ahmadinejad partageait l’objectif d’Adolf Hitler. Nous savons désormais qu’il emprunte aussi son discours, et sa méthode.
Pour ne pas cautionner ce discours-là, les membres des délégations américaines et israéliennes ont refusé d’assister à l’intervention d’Ahmadinejad.
Pour ne pas cautionner ce discours-là, Tzipi Livni et Shimon Peres ont multiplié leurs interventions, tout comme Elie Wiesel encouragé par des milliers de manifestants réunis devant l’immeuble de l’ONU à New York, mardi 23 septembre.
Pour ne pas cautionner ce discours-là, le Ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déclaré qu’il n’était plus possible de se contenter de condamner les propos d’Ahmadinejad et qu’il fallait « réagir, parce que la situation est extrêmement grave et devient dangereuse ».
Mahmoud Ahmadinejad n’est pas seul. Le Hezbollah libanais et le Hamas à Gaza sont ses principaux alliés. En attendant l’aboutissement de son programme nucléaire, d’autres risquent de se déclarer.
Ce soir, nos pensées vont vers Guilad Shalit, détenu par le Hamas depuis 825 jours, soldat de Tsahal, et dernier otage français.