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Moscou a annoncé que la rénovation a commencé sur le port syrien de Tartous por fournir à la Russie sa première présence navale à long-terme sur la Méditerranée. Pendant que les deux chefs des marines parlaient à Moscou, Sergei Lavrov, le Ministre russe des Affaires étrangères, rencontrait Manouchehr Mottaki, le Ministre iranien des Affaires étrangères, dans la capitale russe pour des entretiens sur l’achèvement de la centrale atomique de Bushehr d’ici à la fin de l’année.
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Les sources militaires de DEBKA rapportent que le commandant de la marine russe, l’amiral Vladimir Vysotsky, et son homologue syrien, le général Taleb al Barri, ont passé tout le vendredi à travailler sur les détails de l’aménagement du port de Tartous pour héberger la flotte russe en mission en Méditerranée. non loin des rivages d’Israël
La visite inopinée de Mottaki dans la capitale russe a porté sur le calendrier d’achèvement des travaux de AtomStroiExport sur le réacteur de Bushehr, après les cinq années de retard.
Moscou, l’a précisé sur un ton acerbe dans ses commentaires destinés à l’Occident et aux États-Unis en particulier. Le Président Dmitiry Medvedev a déclaré vendredi que l’attaque de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud équivalait pour la Russie aux attentats du 11 septembre contre les États-Unis. Même si la Géorgie est devenue un membre de l’OTAN, a-t-il dit, il n’aurait pas réfléchi à deux fois avant d’ordonner à l’armée russe d’attaquer.
Après avoir présenté aux médias occidentaux le dossier de Moscou sur la Géorgie, le Premier Ministre Vladimir Poutine a mis en garde les États-Unis que le stationnement du bouclier antimissile à proximité des frontières de la Russie serait un démarrage de la course aux armements en Europe. Il n’y a pas de base pour une nouvelle guerre froide, a-t-il déclaré.
L’interprétation ses événements de vendredi par les sources de DEBKA indiquent que les dirigeants russes ont décidé de ne pas s’engager dans la guerre froide en Europe, mais d’ouvrir un deuxième front anti-occidental au Moyen-Orient. Dans la deuxième moitié du mois d’août, DEBKA et les analystes de DEBKA-Net-Weekly ont longuement analysé cette réorientation (du deuxième front russe : Iran-Syrie), qui révèle que Moscou a décidé d’utiliser ses liens avec Téhéran et Damas pour défier les États-Unis et l’Occident au Moyen-Orient ainsi que dans le Caucase, en mer Noire et dans la région de la Caspienne.
L’impact traumatique du conflit de la Géorgie sur les dirigeants russes était perceptible dans les observations d’un fonctionnaire anonyme du Kremlin cité par les médias russes cette semaine : « Tout a changé depuis la guerre avec la Géorgie. Ce qui semblait impossible avant n’est désormais plus possible, alors que nos amis deviennent nos ennemis de nos ennemis nos amis. La Russie répondra. Quelques possibilités sont envisagées, notamment de frapper les États-Unis là où ça fait le plus mal : l’Iran et la Syrie. »
En s’alignant avec Téhéran et Damas, Moscou est non seulement contre les États-Unis, mais aussi contre Israël. Cette région instable du monde est en cours de changements cataclysmiques au moment où Israël est pratiquement sans Premier Ministre compétent et que les principales décisions politiques et militaires par le reste du gouvernement sont au point mort.