5.9.08

RAMADAN, JUSTICE ET BONNES AFFAIRES

Le Ramadan fait obligation aux musulmans de jeûner du lever au coucher du soleil et de s’abstenir de relations sexuelles.

Fidélisation de la clientèle

Cette obligation fait partie des 5 piliers de la foi, comme le pèlerinage à la Mecque et les 5 prières par jour. En ce qui concerne le pèlerinage, on sait la joie et l’émotion des pèlerins qui peuvent ainsi, certains pour la seule fois de leur vie, contempler le lieu de naissance de leur religion.

Mais on sait aussi le gigantesque marché que cela représente pour les organisateurs de voyage, les vendeurs de toute sorte. Sans compter l’apport en devises à l’Arabie Saoudite.

Pour la société Nokia, c’est désormais l’occasion d’offrir un peu plus de services. Elle vient de lancer une série d’applications pour ses téléphones. Ces services sont téléchargeables sur un site dédié. Que les musulmans se rassurent, tout le contenu a été approuvé par la mosquée Al-Azhar.

Sur son portable, le musulman pratiquant peut désormais visualiser les mosquées et autres lieux de culte. Il peut écouter des chants sacrés, les sermons d’un Sheikh. Le portable ne prépare pas le thé à la menthe mais il a la délicatesse de sonner à l’heure de la prière.

Nokia précise bien que ces services sont gratuits. Mais il ne faut pas être grand clerc pour deviner l’intention commerciale, la fidélisation d’une immense clientèle sous couvert de religion.

Si Nokia voulait être fidèle à cette démarche, la société devrait reverser le produit des ventes de téléphones à une œuvre humanitaire. Mais le directeur du marketing n'a pas encore précisé ses intentions.

Bonne administration de la justice

Dans un tout autre domaine, émoi au Palais de justice de Rennes et soubresauts dans les médias pour une grande première: une religion se mêle d'instituer des jurisprudences dans un pays laïc.

Un magistrat rennais aurait accepté le report pour cause de « ramadan » d’un procès d’assises concernant des braquages. C’est Libération qui soulève le lièvre.

Le motif évoqué : le jeûne du ramadan fragiliserait l’accusé qui passerait des journées entière dans l’enceinte du Palais de Justice sans pouvoir se restaurer.

Cet argument, soulevé par deux avocats, est défendu avec un brin de mauvaise foi par l’un d’entre eux au micro de France Inter : les tribunaux ne fonctionnant pas le jeudi de l’Ascension, à Pâques, Noël et à l’Assomption, pourquoi ne pas respecter la foi musulmane ?

Le Parquet a aussitôt démenti les affirmations.

"En aucune façon, le motif du ramadan n'a été retenu. Ce serait contraire à tous les principes républicains de laïcité", a affirmé le procureur général Léonard Bernard de la Gatinais, lors d'une conférence de presse.

Le magistrat a expliqué ne pas s'être opposé au renvoi du procès, qui devait s'ouvrir le 16 septembre, au regard d'autres éléments du dossier.

"Ils peuvent se cacher derrière ce qu'ils veulent parce qu'il y a le feu, mais tout le monde sait que c'est l'affaire du ramadan qui a bloqué le procès", a rétorqué Me Pierre Abegg, l'un des avocats des parties civiles, interrogé par Associated Press.

Raison principale ou non, ce fait divers met en lumière une particularité observée depuis longtemps dans les entreprises, les administrations et à l’Education Nationale. Le mois du Ramadan représente un mois record pour le taux d’absentéisme.

Bien sûr, pour préserver la paix sociale, les contrôles des certificats médicaux de complaisance sont quelque peu allégés.

Le malheur est que cette exception cultuelle légitime toute une série de demandes d’une partie des autorités musulmanes (l’UOIF, pour ne pas la nommer), à commencer par le voile.

Ces avocats irresponsables qui ont accédé à la requête de leur client savent-ils que, même durant le Ramadan, on décapite en Arabie Saoudite ? Les vendeurs de brut s’arrêtent-ils de commercer avec leurs clients pendant un mois ?

Parce qu’un braqueur lâche refuse d’assumer la responsabilité de ses actes, tout l’appareil judiciaire se retrouve bloqué jusqu’au mois de Février.

Où a-t-il vu, cet avocat benêt, que les administrations françaises ferment leurs portes durant le carême ?

L'espace public est maintenant largement ouvert.

Peu importe la véritable raison qui a suscité le report de ce procès, le simple fait que l’on puisse évoquer cette excuse sans rougir de honte dans notre pays en dit long sur le lent grignotage des institutions, sur l’état d’un pays qui s’aplatit de plus en plus devant le relativisme culturel.

Le fait est que, désormais, le Ramadan est devenu, par la faute de ces imbéciles, une réalité incontournable de la sphère publique alors qu’il aurait toujours dû rester une affaire privée.

Si un musulman décide, de sa propre initiative, de respecter le Ramadan, et donc de sacrifier à son dieu quelques plaisirs de la table, il doit en assumer toute les conséquences. Le travailleur doit respecter son contrat de travail. Le jeune doit aller à l’école. Personne ne peux faire porter à la société entière les conséquences d’un choix personnel.

Quant à savoir si ces différentes obligations religieuses font plaisir à Dieu, il n’est que d’écouter un peu ces paroles écrites il y a plus de 2800 ans, paroles qui valent pour les religions du monde entier :

« Je hais, je méprise vos fêtes je ne peux pas sentir vos assemblées. Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je n’y prends aucun plaisir. Les veaux engraissés que vous sacrifiez en actions de grâce, je ne les regarde pas. Eloigne de moi le bruit de tes cantiques, je n’écoute pas le son de tes luths. Mais que la droiture soit comme un courant d’eau et la justice comme un fleuve qui jamais ne tarit ».

Gageons qu’en parlant de justice, ce texte ne parle pas du Tribunal de Rennes, ni du reste des chants gracieusement mis à disposition par Nokia. Ce sont les paroles d’un vieux prophète. Il s’appelait Amos. C’était un berger qui vivait au temps de Joas, roi d’Israël.

Il était originaire de Thékoa, au sud de Jérusalem, aujourd’hui revendiqué par l’Autorité Palestinienne.

Ah, ces Juifs… déjà colons il y a 2800 ans !

Personne ne l'avait souligné mais peut-être cela tient-il au fait que l'Histoire ne fait pas bon ménage avec l'islam militant.

Ainsi les pays arabo-musulmans ont-ils obtenu de l'Unesco, par le seul poids de leur nombre, que Jérusalem soit nommée capitale de la culture... arabe en 2009. Arabe, vous avez dit bizarre ?

Loin de nous l'idée de confondre arabe et musulmans, les premiers parlant une langue commune et les seconds partageant une foi. Cependant, au plan de la culture, les recouvrements sont courants et, concernant Jérusalem, ils sont absolus.

En effet, Jérusalem ne peut se targuer du titre de capitale de la culture arabe que si on lui accorde le douteux "troisième lieu saint de l'islam" selon une formule éprouvée du chapitre "pédagogie de la répétition".

Troisième lieu saint de l'islam, une ville qui n'est pas citée une seule fois dans le Coran ? Ben oui, mon cher Watson, dans un rêve, Mahomet s'est envolé sur sa monture magique depuis "la mosquée lointaine".

Lointaine par rapport à quoi ? A La Mecque, certainement, puisque c'est LE lieu saint de l'islam. Et si l'on veut prouver que "la lointaine" est Jérusalem, il suffit de le dire en oubliant toutes les autres qui auraient tout aussi bien pu faire l'affaire. Après tout, il s'agit d'un rêve!

Le rêve de ceux qui utilisent l'Onu et l'Unesco comme outil pour faire oublier qu'ils asservissent leur peuple en portant l'attention sur le "c'estlafauteauxjuifs", c'est de faire oublier au monde que Jérusalem est citée plus de 600 fois dans la Bible et qu'on ne peut pas y creuser une tranchée de voirie sans tomber sur un vestige archéologique attestant la présence et la spiritualité des Hébreux.

Et alors? Qu'importe les faits pourvu qu'on ait l'ivresse de la propagande !

Si l'Unesco n'élève pas Jérusalem au rang de capitale culturelle juive, ce n'est pas parce que les pays arabo-musulmans et non alignés y obtiennent une majorité automatique, bien sûr. C'est par étourderie, par lapsus, par ignorance...

Nous verrons combien de nos preux journalistes hexagonaux relèveront l'incongruité...

Pierre Lefebvre & Liliane Messika

Primo