Pourparlers de Paix
Claire Dana Picard
Texte repris du site de Arouts7 en français.
Le consul américain en Israël, Jack Walles, dont les propos ont été cités par le journal palestinien Al-Ayyam, aurait déclaré que le gouvernement israélien avait accepté de débattre du statut de Jérusalem. Il a précisé que, lors de la dernière visite de la Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, au Proche-Orient, cette dernière avait clairement laissé entendre que toute discussion entre Israël et les Palestiniens devait s'appuyer sur le principe d'un "retour aux frontières de 1967, y compris à Jérusalem".
Walles aurait ajouté que
« les deux parties avaient accepté ce principe et avaient estimé qu'il fallait procéder à des modifications de frontières qui devraient être approuvées par les deux camps ».
Walles aurait encore souligné que les Etats-Unis ne souhaitaient pas de solution intermédiaire au conflit, comme l'avait proposé le Quartette, rappelant :
« Nous avons pour objectif de parvenir à un accord avant la fin de l'année, c'est-à-dire avant le mois de décembre ».
Il a encore affirmé que les Etats-Unis ne prendraient aucune initiative unilatérale, et a prétendu que le rôle des Américains consistait à « faciliter les démarches ».
Walles, qui, ne l'oublions pas, s'adressait à un public palestinien, a ensuite reproché à Israël de ne pas avoir respecté ses promesses, faites lors de la Conférence d'Annapolis, en novembre 2007. Il a précisé :
« Nous avons constaté un progrès très faible dans la suppression des postes de contrôle et dans le gel des constructions dans les implantations, alors qu'Israël avait pris des engagements à ce sujet dans le cadre de l'application de la Feuille de Route. »
Il a même reproché à Israël d'avoir, au contraire, agrandi les implantations au cours de l'année, depuis Annapolis.
Walles a ensuite déclaré que
« les Etats-Unis attendaient d'Israël qu'il déploie davantage d'efforts pour faciliter les déplacements des Palestiniens »,
prétendant que ces mesures étaient importantes « pour relancer l'économie palestinienne » et estimant que c'était également l'intérêt d'Israël.
Les députés de droite ont réagi avec vigueur aux propos du diplomate américain. Le chef d'Israel Beteinou, Avigdor Lieberman, a appelé
« tous les ministres qui considèrent qu'Israël est le foyer du peuple juif, à se lever et à démissionner de ce gouvernement de mensonges. »
Limor Livnat, député du Likoud, a déclaré, pour sa part :
« Un gouvernement qui terminera son mandat d'ici peu, n'a pas le droit de mener des pourparlers concernant des territoires relevant de la souveraine territoriale d'Israël, ni concernant Jérusalem. »
Et d'ajouter:
« Olmert et Livni, qui dirigent les négociations, agissent sans légitimité et font fi de l'opinion de la population. »
Quant au député d'extrême gauche, Yossi Beilin, du parti Meretz, il a déclaré avec aplomb qu'il n'y aurait
« pas de solution au conflit israélo-palestinien sans le partage de Jérusalem ».
Il a ajouté qu'il ne voyait aucune nouveauté dans ces informations étant donné que, selon lui, le gouvernement israélien avait déjà accepté de diviser la capitale en décembre 2000 et n'était jamais revenu sur cette décision. Il a ensuite souligné qu'il était évident que Jérusalem serait l'un des sujets traités, lors des pourparlers.
Claire Dana Picard
© Arouts7
Mis en ligne le 11 septembre 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org