6.12.08

TERRORISME : Les djihadistes sont en train de gagner




Par Melba
in bivouac-id

Steve Emerson, spécialiste de la question du terrorisme écrit qu’il n’y a aucun espoir de victoire dans la guerre contre le terrorisme aussi longtemps que nous ne la décrirons pas comme ce qu’elle est vraiment.

Le New York Times de samedi dernier a publié une tribune libre intitulée “Pourquoi ils détestent Bombay” qui mettait plus particulièrement l’accent sur les péchés de l’économie de marché dont se serait rendue coupable cette grande ville. Sous un faux air d’impartialité, l’éditorialiste réussit à rendre responsables les extrémistes tant hindous que musulmans, sans jamais accuser l’une ou l’autre de ces parties des attentats meurtriers.


Sans s’en rendre compte, le New York Times s’est trouvé là l’idée d’un long feuilleton qui nous fera voyager. Dans le droit-fil du “djihad pour les nuls” , pourquoi ne pas faire une année entière de tribunes libres autour du thème du “Pourquoi Ils Détestent ____” que l’on complètera avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, Israël, la Jordanie, l’Iraq, l’Égypte, le Kenya, et les 74 autres pays où l’Islam radical a révélé son visage violent ?

Avec l’aveuglement intellectuel dont seul le New York Times a le secret, chaque tribune libre décrirait les attentats avec un même faux air d’impartialité, sans accuser, ni même nommer, les auteurs de ces attentats, les djihadistes musulmans.

Suivre les 5 derniers jours d’informations écrites et télévisées sur les attentats de Bombay, c’était une expérience digne d’Alice au pays des merveilles. Même après la revendication d’un groupe terroriste islamique, les présentateurs et les journalistes de la télévision ont évité avec constance d’utiliser le terme de terrorisme islamique. Ils ont dû consulter le dictionnaire du politiquement correct, et conclure que l’expression “hommes armés” n’offenserait aucun djihadiste.

La vérité vraie, c’est qu’il s’agit d’une guerre contre l’Occident et les Juifs menée par les djihadistes islamiques.


Mercredi, alors même que tout le monde savait déjà que les auteurs étaient des djihadistes, CNN a en permanence appelé les terroristes « des extrémistes » sans autre qualificatif. Diable ! Ils auraient pu tout aussi bien être membres de l’ETA basque ou d’une milice d’ultra droite des États-Unis. Puis, un journaliste-vedette de CNN a demandé à son invité avec candeur : “Mais pourquoi un groupe extrémiste ciblerait-il un lieu de culte juif ?”
Parce que, mon cher pilier du politiquement correct, il s’agit d’un groupe terroriste islamiste.

Le maximum dont aient été capables les responsables gouvernementaux, de connivence avec les grands médias, cela a été de nommer Al Qaeda (AQ) ou Laskar-e-Taiba (LET) comme suspects potentiels. Mais même dans ces cas-là, les discussions étaient abêtissantes. Un intervenant a expliqué qu’il ne pouvait pas s’agir d’AQ, ceux-ci ayant pour signature des explosions simultanées et massives (comme si Al-Qaida suivait un scénario écrit à l’avance). Un autre expert a dit que LET n’avait pas les moyens de mener à bien une telle opération, semblant oublier que tous les groupes terroristes islamistes partagent leurs moyens, recrutent chez les autres groupes terroristes, se forment les uns les autres, se fournissent mutuellement en l’équipement et, le plus important de tout, veulent détruire leurs “ennemis”.

Aux USA, après les attentats du 11 Septembre, un groupe d’hommes (essentiellement des convertis) ont plaidé coupable ou ont été jugés coupables de s’être entraînés avec LET et de tenter de mener une “guerre” contre les États-Unis. Les preuves produites au procès ont démontré que le site web de LET, avant sa fermeture, ciblait en particulier deux ennemis : les Américains et les Juifs. En 2004, Ismail Royer, un représentant officiel du CAIR (Council on Islamic Relations), qui s’était entraîné avec les talibans, a plaidé coupable des chefs d’accusation relatifs aux armes et aux explosifs. Il a été condamné à 20 ans de prison. Dans son témoignage face au grand jury, Royer a admis que l’objectif principal de sa cellule était de combattre avec les talibans les forces américaines en Afghanistan.

Nos gouvernements politiquement lâches, suivis partiellement par les médias, ont maintenant commencé à bannir l’usage du terme “terroristes islamiques” ou “militants islamiques”, demandant qu’on les appelle simplement “extrémistes” ou bien “militants”. Le raisonnement du gouvernement est tout droit sorti du manuel de la stratégie anti-occidentale de l’islam radical : décrire l’usage des termes ” islamisme radical ” comme étant ” raciste ” et stigmatisant l’ensemble des musulmans.

L’année dernière, le département d’État (ndt : ministère des Affaires étrangères) et le département de la Sécurité intérieure des États-Unis ont publié une note interne stipulant que dorénavant, nul ne devra utiliser le terme de “terroristes islamiques” et qu’il faudra employer les termes génériques de “militants” ou “extrémistes” ( lire notre article ). Même le président Bush, qui avait une fois invoqué le terme “islamofacisme”, refuse maintenant d’utiliser les termes de terroristes islamiques. Au Canada, l’écrivain Mark Steyn a été l’objet de trois plaintes pour violation des droits de l’homme, et de procès pour avoir traité les musulmans radicaux de terroristes et d’autres termes “insultants” du même acabit. Il a remporté les trois procès.

Il est temps de cesser de céder devant les hurlements du politiquement correct. Si nous refusons d’utiliser le terme de terroriste islamique, nous ôtons de façon bien opportune le poids de la responsabilité qui pourrait s’exercer afin que les organisations islamiques mettent un coup d’arrêt à l’idéologie meurtrière qu’elles propagent. De fait, dans presque toutes les revendications des centaines de violentes attaques islamiques ayant eu lieu depuis le 11 septembre que j’ai étudiées, les auteurs terroristes musulmans justifient leurs actes en disant que l’Occident et les juifs mènent une “guerre contre les musulmans” dont ils doivent se venger. En réalité, la verité est qu’il y a une guerre contre l’Occident et les Juifs menée par les djihadistes islamiques. Et aucune concession territoriale, aucune négociation de paix ne les calmera.

Mais heureusement, il reste une lueur d’espoir, qui vient non pas des chroniqueurs du New York Times ou des Messieurs je-sais-tout du département d’État (ndt : ministère des Affaires étrangères), mais de courageux musulmans modérés de ce pays comme Zuhdi Jasser ( film “Le troisième jihad” ) ou tout simplement de chroniqueurs musulmans du Moyen-Orient qui font preuve d’une brutale franchise. Alors que l’Occident refuse de prononcer les termes ‘extrémistes islamiques’ et, par conséquent, ne tient personne pour responsable, il y a au moins un chroniqueur musulman qui a le courage de dire la vérité sur là où se situe la responsabilité.

Aijaz Zaka Syed, chroniqueur musulman, a écrit un article dimanche pour Khaleej Times online:

Citation:
“C’est très joli de notre part de dire que l’islam n’a rien à voir avec l’extrémisme et le terrorisme. Nous pouvons continuer à nous bercer d’illusions sur le fait que ces psychopathes ne nous représentent pas …”
“Cette grande religion qui prêche et célèbre la fraternité universelle, l’égalité entre les hommes et la paix et la justice pour tous a été détournée par une minorité infime et démente. Et, comme le dit mon ami, seuls les musulmans peuvent résoudre ce problème. Seuls les musulmans peuvent faire face à ces anarchistes qui sont parmi eux … ”
“Eux seuls peuvent faire en sorte que leur foi se libère de l’emprise de l’extrémisme. Ce n’est pas le moment de se cacher. Il est temps de se lever et de parler. Les terroristes continueront à parler en notre nom tant que nous ne prendrons pas la parole. Ce n’est pas le moment de se taire. Trop c’est trop ! “

En effet, trop c’est trop. Il est temps de commencer à écouter des personnes comme M. Syed ou le courageux Zuhdi Jasser, plutôt que de céder aux hurlements du politiquement correct. Les correspondants de presse semblent incapables de parler du radicalisme islamique au sein des États-Unis, sauf lorsqu’une cour de justice rend un verdict. Et même dans ces cas-là, ainsi que le New York Times en a fait la démonstration avec une mauvaise foi systématique, il n’y a que de bons cheikhs et de bonnes organisations islamiques, il n’en existe pas de mauvais qui prêchent le djihad.

Même après la condamnation la semaine dernière des accusés de la Holy Land Foundation (Hamas) de la totalité des 108 chefs d’inculpation, le New York Times a mis l’accent avec insistance, non pas sur les condamnations pour avoir encouragé le terrorisme et contribué à la morts d’innombrables civils, mais sur les déchirants sanglots des épouses et filles qui (ô surprise !) crient à l’innocence de leurs pères. Maintenant, pouvez-vous vous imaginer le New York Times faire une couverture pleine de compassion pour les familles des membres condamnés du KKK ou des néo-nazis ? Imaginez maintenant les correspondants des principaux journaux prenant leurs informations exclusives chez les complices de cette affaire du Hamas.

Tout se tient. Plus de 7 ans après le 11 septembre, on peut maintenant établir un verdict : les terroristes islamiques ont gagné nos cœurs et nos esprits. Remercions ceux qui ont permis ça : le gouvernement des États-Unis, les gouvernements européens et les médias. Il est temps de mettre fin aux concessions ou d’être intimidé par des organisations islamiques de facade qui se font passer pour des associations de défense des droits civiques. La preuve de cette perversité est apparue en 2007 lorsque le FBI a publié son rapport annuel sur les crimes motivés par la haine. Sur un total de 1628 victimes de crimes motivés par la haine religieuse, 69,2% étaient juifs et 8,7% musulmans. Or selon mon décompte encore inachevé, il y a eu au moins 40 fois plus d’articles de presse l’an dernier sur l’islamophobie que sur l’antisémitisme.
Le massacre de Bombay était un complot extrêmement bien préparé qui a été mené par des terroristes islamiques. Un point, c’est tout.

Mémo à Obama: Tant que le poids de la responsabilité ne s’exercera pas sur les groupes de défense des “droits civiques” islamiques, groupes qui veulent interdire la liberté d’expression et proclament que toute personne utilisant le terme de terrorisme islamique est un raciste, il n’y aura aucun espoir de gagner la bataille.

Source : The Daily Beast, traduction Bivouac-id, merci à Irani Aval, Dansk, et Yann.