19.12.08

Trois tirs dans le Néguev



Une heure après la fin du cessez-le-feu, trois Qassam ont été tirées dans le Néguev.
Photo: AP , JPost

Par YAAKOV KATZ


Des terroristes palestiniens ont lancé des roquettes Qassam dans le Sud du Néguev vendredi matin, soit une heure après la fin du cessez-le-feu entre Israël et la bande de Gaza.
Deux des roquettes tirées ont atterri dans des champs de la région d'Eshkol, la troisième frappant Shaar Haneguev. Aucun blessé ni dommage matériel n'est à reporter.



Dans la soirée de Jeudi, des personnalités du Hama à Gaza et à Beyrouth ont annoncé que les groupes terroristes ne prolongeraient pas la trêve. Néanmoins, bien avant l'annonce de ces officiels, onze roquettes et six tirs de mortiers avaient été envoyés vers Israël, faisant suite aux vingt-quatre envoyés la veille.

A Gaza, les leaders du Hamas ont évacué de nombreuses installations sécuritaires et des institutions par peur de représailles israéliennes.

Des Officiels de la Défense ont déclaré que la seule solution acceptable serait un calme complet sur le front de Gaza, à l'instar de la période de calme qui prévalait pendant le cessez-le-feu, avant l'opération israélienne en Novembre qui a démantelé un tunnel reliant Israël a la bande de Gaza. Une opération qui avait déclenché une intensification des tirs de roquettes.

"Nous n'accepterons qu'un calme similaire à celui qui existait avant Novembre" a annoncé un officiel de la Défense israélienne. "Les tirs sporadiques quotidiens de Qassam sont inacceptables et nous mènent à des conflits forcés avec le Hamas".


Jeudi, le Commandant de la région Sud Yoav Galant a tenu une réunion de sécurité dans ses quartiers de Beer Sheva, après laquelle des douzaines de véhicules armés ont été déployés le long de la frontière avec la bande de Gaza. Les Officiers ont déclaré que leurs ordres sont d'"être prêts pour une opération".

Des sources israéliennes ont déclaré que les roquettes lancées la semaine dernière avaient été exécutées par le Djihad islamique sous les ordres du Hamas pour intensifier la situation.
Le Hamas voulait faire pression sur Israël pour ouvrir les frontières et étendre le cessez-le-feu à la Cisjordanie.

La décision de ne pas renouveler le cessez-le-feu a été prise à la suite d'une série de consultations entre le Hamas et d'autres groupes palestiniens de la bande de Gaza. Ce qui a été perçu comme une victoire des branches du Hamas basées en Syrie, qui, a l'instar d'autres groups radicaux du Djihad islamique, étaient fortement opposées à la reconduction du cessez-le-feu.

Certains leaders du Hamas ont déclaré que le cessez-le-feu devrait être reconduit pour ne pas donner à Israël l'excuse de lancer une opération militaire massive.

En dépit de ces annonces, des sources proches du Hamas ont affirmé que le mouvement pourrait finalement accepter de respecter un cessez-le-feu renouvelé en ajoutant que le "Hamas essayait au préalable d'arracher des concessions à Israël".
Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Israël de détruire le cessez-le-feu en continuant de viser des tireurs palestiniens et en refusant d'ouvrir les frontières vers la bande de Gaza.

Saleh Zeidan, membre du Front de libération de la Palestine a appelé les groupes armés de Gaza à se préparer pour un nouveau cycle de confrontations avec Israël.

Walid Hills
, porte-parole du Djihad islamique a dit que son organisation "se réservait le droit de défendre les Palestiniens contre des agressions israéliennes après le 19 décembre". Il a notamment mis en garde Israël contre l'assassinat de personnalités éminentes ou contre une intrusion dans la Bande de Gaza.