La France menacée, mais par qui ? La question se pose après la découverte mardi de cinq bâtons de dynamite dans le grand magasin parisien Printemps-Haussmann. A quelques jours de Noël, le bâtiment a été entièrement évacué même si le colis suspect ne disposait en fait pas de système de mise à feu. Une alerte prise au sérieux par les autorités même si de nombreuses questions demeurent autour de ce retour de la menace terroriste.
Le Front révolutionnaire afghan, qui a revendiqué avoir déposé les explosifs au Printemps, est un groupe inconnu, dont les méthodes et le discours semblent en décalage. Le ministre de la Défense a indiqué mercredi que "la piste islamiste" n’était "pas la piste première". Il y a "des centaines de pistes", estime Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions de défense. Cela va "du groupe de furieux desperados d'ultra-gauche ou d'ultra-droite à des islamistes en perdition".
Mais la menace, d’où qu’elle vienne, est prise très au sérieux. "La menace terroriste sur la France est forte", mais la France n'y "cédera pas", a déclaré François Fillon. Nicolas Sarkozy a lui appelé à "la vigilance" et la "fermeté" face au terrorisme. La ministre de l'Intérieur a annoncé un "renforcement" des effectifs de sécurisation à Paris et dans les grandes villes de province.
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