22.7.08

MANOEUVRES MARITIMES POUR UN BLOCUS NAVAL SUR L'IRAN

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France vont lancer des manœuvres en mer pour un blocus naval sur l’Iran
rapport exclusif DEBKA file
Adaptation française desinfos.com

Le porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino, a dit qu’il espérait que l’Iran ne "raterait pas une occasion d’accepter" l’ensemble des mesures incitatives. Des sources militaires de DEBKA file rapportent que l’opération "Brimstone" commençant à partir du lundi 21 Juillet, vise à renforcer les militaires pendant les deux semaines d’ultimatum que les six puissances mondiales ont donné samedi à l’Iran à Genève pour accepter la suspension de l’enrichissement de l’uranium ou de faire face à des sanctions et à l’isolement.

Après l’avertissement de mesures punitives contre l’Iran, Condoleezza Rice a rencontré les six membres du Conseil de coopération du Golfe ainsi que l’Égypte, la Jordanie et l’Irak à Abou Dhabi. Tout d’abord, elle avait reçu des informations du sous-secrétaire d’État William Burns.

La rétention des produits pétroliers raffinés à l’Iran serait exercée par le biais du blocus naval international partiel de ses ports du Golfe.

Vont prendre part aux 10 jours d’exercice dans l’océan Atlantique plus d’une douzaine de navires, y compris les porte-avions américains "Theodore Roosevelt" et le "Iwo Jima", le sous-marin français "Amethyste" et un porte-avions de la Grande-Bretagne le "HMS illustrious", ainsi qu’une frégate brésilienne.

Six navires de la Norfolk Naval joueront le rôle de forces "ennemies".

À peu près 15000 marins seront impliqués dans l’opération "Brimstone". Les deux "Roosevelt" et "Iwo Jima" seront déployés au Moyen-Orient dans les prochains mois.

L’exercice est prévu pour fin Juillet, deux jours avant que l’ultimatum des États-Unis et de l’Europe à l’Iran expire. Immédiatement après que les négociations de Genève se soient soldées par un échec, le Département d’État américain a publié une déclaration donnant à Téhéran la possibilité de "coopération ou de confrontation."

Un blocus partiel de l’Iran, un élément clé des nouvelles sanctions, serait limité à la fourniture à l’Iran de carburant et d’autres produits pétroliers raffinés - pas de denrées alimentaires ou autres produits de base. À court de capacité de raffinage, l’Iran doit importer 40 pour cent de sa consommation de carburant et sera obligée de réagir à l’arrêt.

L’opération "Brimstone" possède deux caractéristiques frappantes :

1. Elle comprendra pour la première fois le commandement des unités expéditionnaires de l’US Navy qui sont formérs pour opérer dans les eaux côtières et les cours d’eau, telles que les eaux côtières du golfe Persique et les petites îles autour de son chokepoint, le détroit d’Ormuz. Les Gardiens de la Révolution iranienne et ses unités marines sont postés sur ces îles. La force internationale devra contrôler les îles pour assurer un passage libre à l’expédition du pétrole aux marchés mondiaux.

2. Les ponts du "Roosevelt" accueilleront pour la première fois des avions français de combat Rafale qui se partageront l’espace avec des avions de guerre US, car le seul transporteur français le "Charles De Gaulle" est en entretien.

Nos sources militaires notent que des avions de chasse français du "Charles De Gaulle" ont, dans le passé, effectué de courts embarquements et des exercices de décollage sur des transporteurs américains, mais jamais n’ont pris part à un exercice de coopération opérationnelle.

Cet effort signifie que le président français Nicolas Sarkozy est pleinement attaché à une co-action militaire US-Europe si cela est nécessaire, afin d’arrêter les progrès de l’Iran vers l’arme nucléaire.

Dans un discours à la Knesset à Jérusalem le Lundi 21 Juillet le Premier ministre britannique George Brown a déclaré : "L’Iran doit suspendre son programme nucléaire et accepter notre offre de négociations ou, de plus en plus, faire face à l’isolement et à la réponse collective, non d’une nation, mais de nombreux pays."

Le porte-parole de Brown a déclaré que le Premier ministre n’a pas exclu "des sanctions étendues sous une certaine forme sur le secteur pétrolier et gazier" en Iran. Selon les sources, cela pourrait entraîner des sanctions sur les pièces de rechange pour Téhéran limitant ainsi les capacités pétrolières nationales de raffinage.

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