6.7.08

NORD D'ISRAEL : LE LIBAN A GENOUX

par Shraga Blum




Le Hezbollah et à sa tête Hassan Nasrallah n'ont pas encore fini de fêter leur succès sur Israël dans l'affaire des soldats otages, qu'ils viennent déjà d'engranger une nouvelle victoire, cette fois-ci sur le font intérieur libanais, mais avec des conséquences internationales également.


Le journal libanais A-Sapir révèle aujourd'hui samedi, que la plateforme du nouveau gouvernement en formation reprend la plupart des exigences de l'organisation terroriste, et notamment celle de la "lutte armée contre Israël", avec le prétexte de la zone des "Fermes de Sheba" tenues par Tsahal. Ainsi est renouvelé le soutien officiel libanais à la liberté de "mouvement" du Hezbollah comme armée autonome au sein de l'Etat, et par là même, bafoué le point 3 de la Résolution 1701 de l'ONU qui demandait "qu'aucune autorité ne s'exerce au Liban en dehors du gouvernement libanais légitime". En fait, aucun des différents points signés après la Deuxième Guerre du Liban n'a été respecté par le gouvernement de Beyrouth et par le Hezbollah, alors qu'après sa signature, les dirigeants israéliens clamaient "que cet accord était le meilleur qu'Israël ait pu obtenir".

Suite au bras de fer provoqué et gagné par le Hezbollah il y a quelques mois face au gouvernement légitime, l'organisation terroriste a gagné sur tous les plans, tant le spectre d'une nouvelle guerre civile est encore présent au pays des Cèdres: il a réussi à imposer un président de l'Etat à son goût, il obtient le même statut que le mouvement chiite Amal: un droit de veto dans les décisions gouvernementales, et l'idée de son désarmement est jeté aux oubliettes dans le programme de ce nouveau gouvernement de "réconciliation nationale".

L'accord signé au mois de mai entre les différentes parties à Doha au Qatar officialisait en fait la main mise grandissaante du Hezbollah sur le Liban, et la formation d'un bastion avancé de l'Iran à la frontière nord d'Israël. Et tout cela, dans le silence complice de la Communauté internationale.