Nicolas Sarkozy est apparu sur la scène médiatique avec une prise d'otages, celle de la maternelle de Neuilly en 1993. Quinze ans plus tard, il continue à mettre l'accent sur la libération d’otages dans le monde entier. Succédant à Ingrid Betancourt, le soldat franco-israëlien Gilad Shalit est devenue une priorité pour le Quai d’Orsay.
Lors de la garden-party du 14 juillet, en présence d'Ingrid Betancourt, qu'il a décorée de la Légion d'Honneur, Nicolas Sarkozy a fait un bref discours, uniquement consacré à la question des otages. Le Président sortait pourtant d'un sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée, dont la seule tenue a constitué un véritable tour de force diplomatique.
Les otages se succèdent
«Ingrid est libre, les infirmières bulgares sont libres, le médecin palestinien est libre. Mais le soldat Shalit, ca fait deux ans qu'on a pas eu de nouvelles de lui. Et on va se mobiliser pour lui», a t-il déclaré sur le perron du jardin de l'Elysée. Nicolas Sarkozy affirme ainsi une continuité claire dans son action.
L'épisode des infirmières bulgares et de leur médecin palestinien avait marqué le début du quinquennat du Président. Malgré la polémique sur le rôle de son ex-épouse Cécilia, cette victoire diplomatique avait été créditée à son compte.
«Un urgentiste de l’action internationale»
Nicolas Sarkozy a également su récupérer une part de la ferveur collective autour de la libération d'Ingrid Betancourt, en réunissant dans la soirée la famille Betancourt pour un message télévisé enregistré depuis l'Elysée. Dans un registre proche, le Président avait accueilli devant toute la presse les otages du Ponant sur le tarmac de l'aéroport d'Orly le 14 avril dernier. Quelques minutes avant les journaux de 20h.
«Il est depuis toujours à l’aise avec les prises d’otages [la prise d'otages de la maternelle de Neuilly alors qu'il était maire de la ville, ndlr]. C’est un urgentiste de l’action internationale», commentait en avril dernier sur 20minutes.fr Jean-Louis Bourlanges, essayiste et professeur à Sciences Po.
Gilad Shalit, dernier otage français dans le monde
Le nouvel objectif prioritaire de Nicolas Sarkozy est la libération du soldat franco-israëlien Gilad Shalit, aujourd'hui considéré par le Quai d'Orsay comme le seul Français détenu en otage dans le monde. Le Président français en a touché mot avec «tous ses interlocuteurs» moyen-orientaux lors du sommet sur l'Union pour la Méditerranée, selon un conseiller du Président.
Gilad Shalit est retenu par le Hamas à Gaza depuis deux ans. Le caporal de 22 ans avait été capturé le 25 juin 2006 lors d'une attaque menée par des groupes armés Palestiniens en bordure de la bande de Gaza. Sa dernière trace de vie est une lettre adressée à ses parents le 8 juin dernier.
Yehuda Raizner/Afp AFP/Archives ¦ Un portrait du soldat israélien Gilad Shalit dans les rues de Tel Aviv, le 28 août 2007
V.G.
20Minutes.fr
