15.7.08

UNE INTERPELLATION TOURNE AU DRAME A PARIS

C.M. (lefigaro.fr) avec AFP et AP

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Trois policiers ont dû tirer sur un homme qui les avait attaqués au couteau.

A 13h30, lundi, un homme armé d'un couteau est arrêté par des policiers, rue Moret, dans le XIe arrondissement de Paris. Le Parisien indique que ce sont les riverains qui ont signalé à la police la présence de cet homme «vêtu d'une djellaba», déambulant en criant «des paroles incompréhensibles» et armé d'un «couteau à très longue lame». Mais l'interpellation tourne court. Impossible de maîtriser cet homme, qui donne plusieurs coups de couteau aux policiers. Ces derniers font alors usage de leur arme à feu.


Atteint à trois reprises au torse, à une jambe et un bras, le forcené, âgé de 28 ans, décède des suites de ses blessures lors de son transfert à l'hôpital. L'un des trois policiers, gravement blessé, est hospitalisé et opéré. Les deux autres n'ont été que légèrement atteint.

L'IGS, la police des polices, a ouvert une enquête.

Lundi, un homme errait rue Moret à Paris, dans le 11e arrondissement. Il portait un très grand couteau. 4 policiers se sont rendus sur place. Mais au moment de l'interpeller, l'homme aurait porté des coups de couteau, blessant 3 policiers. Ils ont répliqué en tirant. L'homme est mort des suites de ses blessures.

Le Post a contacté le gérant du bar devant lequel s'est déroulée la scène.


A quoi ressemblait cet homme ?
"Il avait un habit traditionnel, une djellaba. Il avait un couteau sous la main quand la police est arrivée. Je l'ai vu se lancer contre les policiers."

Le connaissiez-vous ?
"Depuis 3 ou 4 jours, je le voyais à côté de mon établissement. Il était aussi souvent à côté d'une librairie religieuse. Il n'était pas très social, il ne disait jamais bonjour. Je ne lui ai jamais parlé, il était très fermé. Apparemment, il avait un petit problème psychologique."

Et avant, l'aviez-vous déjà vu ?
"Avant, je ne l'avais jamais vu. Apparemement, il était tout le temps dans la boutique à côté." (La victime était le fils du libraire, ndlr)

Comment s'est déroulée l'interpellation lundi ?

"Les policiers ont négocié. Ils lui ont demandé de poser le couteau. Moi, j'étais à mon bar. Je l'ai vu avec son couteau. C'était un couteau énorme. On aurait dit une machette. C'est rare de trouver un couteau de cette longueur."

Est-ce qu'il y avait beaucoup de monde dans la rue quand la police a tiré ?
"Non, pas beaucoup de gens, mais 4 minutes après, c'était blindé. Ils ont tiré des gaz. Il y avait 4 policiers, dont une femme. J'ai vu 2 hommes par terre, un autre qui le neutralisait et la femme appelait du renfort."

Comment avez-vous réagi ?
"Avec les gaz, j'ai été obligé de rentrer. Ca a été très rapide. Des policiers m'ont dit de ne pas approcher. J'ai apporté des bouteilles d'eau. Et puis tout a été rapidement vidé."


Une boulangère de la rue raconte au Post l'ambiance dans le quartier
"Les policiers ont bloqué la rue. Jusqu'à 14 heures, plus personne ne pouvait passer. Les gens étaient inquiets. Ce n'est pas une rue très calme, pas du tout. Ca fait 3 ou 4 ans que ça va mieux, mais avant, ça se traduisait souvent par des bagarres."

Le patron d'un café voisin explique son incompréhension

"J'ai entendu, je croyais que c'était des pétards parce que c'était le 14 juillet. Mais ce matin, les clients ne parlent pas de ça."

(Source : Le Post)

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