Le Soudan a prévenu ce vendredi qu'il « pourrait demander » le départ de la Mission hybride des Nations unies et de l’Union africaine (MINUAD) du Darfour si le président Omar el-Béchir était visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). « Nous disons à la communauté internationale qu'en cas d'inculpation de notre président Omar el-Béchir, nous ne pouvons pas être responsables du bien-être des troupes étrangères au Darfour », a déclaré un conseiller du président soudanais, Bonal Malual. Rappelons que Khartoum ne reconnaît pas la CPI, et se refuse déjà à livrer le ministre des « Affaires humanitaires » Ahmed Haroun, et le milicien janjawid Ali Kosheib, contre qui des mandats d'arrêt ont été lancés l'an dernier.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a demandé le 14 juillet dernier à la cour d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre d’Omar el-Béchir, pour « génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre » commis au Darfour depuis 2003. Les juges ne devraient pas rendre de décision avant 2 ou 3 mois, mais des menaces ont déjà été proférées sur la sécurité du personnel de la MINUAD. Celle-ci a immédiatement commencé le rapatriement de son personnel non-essentiel, alors que se poursuivent des attaques des « miliciens arabes », soutenus par Khartoum. Un soldat de la MINUAD a ainsi été abattu le 16 juillet lors d'une patrouille à l’ouest de la région.
TEXTE REPRIS DU SITE DE L'ESISC