Le suspense n’aura pas duré trop longtemps : les pourparlers entre le Likoud et Israel Beteinou ont finalement abouti dimanche soir, tard dans la nuit, à la signature d’un accord de coalition. Toutefois, les négociateurs ont veillé à laisser certaines clauses modifiables en prévision d’un changement de cap de Kadima, qui pourrait par la suite accepter les propositions du Likoud et rejoindre la coalition.
A l’issue de 12 heures de pourparlers, les représentants des deux partis ont finalement trouvé un terrain d’entente qui leur permettra de siéger côte à côte dans un gouvernement dirigé par Binyamin Netanyahou.
Fort des 15 mandats dont il a été gratifié lors des dernières élections, Avigdor Lieberman a pu se montrer exigeant dans le choix de ses ministères. Cinq portefeuilles ont donc été attribués à Israel Beteinou: les Affaires étrangères, la Sécurité intérieure, les Infrastructures nationales, l’Intégration et le Tourisme. En outre, l’un des députés d’Israel Beteinou siégera dans la commission chargée de la nomination des juges et un autre présidera la commission parlementaire des Lois.
Certaines questions n’ont toujours pas été réglées et les deux camps se sont engagés à leur trouver des solutions rapidement. C’est le cas notamment pour le problème des mariages civils qu’Israel Beteinou soutient.
Les négociations ne sont pas encore finies pour le Likoud. Ses représentants doivent à présent rencontrer les autres partenaires potentiels de la nouvelle coalition. Ils vont donc entamer leurs pourparlers, dès ce lundi matin, avec des délégués de Shass et de Habayit Hayehoudi pour discuter de leur place dans le gouvernement.
Pour le moment donc, la dirigeante de Kadima Tsippi Livni ne compte pas rejoindre la nouvelle coalition. Elle l’a clairement exprimé dimanche lorsqu’elle a déclaré que Netanyahou devait choisir entre la droite et Kadima. Elle aurait ajouté par la suite qu’elle n’envisageait une coopération avec Netanyahou que si celui-ci acceptait une répartition égale des ministères entre les deux partis ainsi que le principe de “deux Etats pour deux peuples” qui est visiblement devenu son leitmotiv. Reste à savoir ce qu’elle décidera par la suite …
par Claire Dana-Picard
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