5.3.09

Divorce entre le Crif et la gauche




Alors qu’il ne devait pas être présent cette année, Nicolas Sarkozy est finalement passé quelques instants au dîner pour manifester son « soutien » et son « amitié » juste avant le discours du Premier ministre.

Le président Nicolas Sarkozy est resté un peu plus d’une demi-heure lundi 2 mars dans la soirée au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), confiant au Premier ministre François Fillon le soin d’y prononcer le traditionnel discours.

“C’est important d’être là. Je suis là chaque année et il n’y avait aucune raison que je ne vienne pas”, a expliqué le chef de l’Etat en quittant le pavillon d’Armenonville, à Paris, vers 20h. “Le Premier ministre François Fillon prononcera le discours” et “je peux déjà vous dire que je serai d’accord avec ce qu’il dira”, a-t-il ajouté.
“Je voulais absolument être là“, mais “j’étais hier soir en Belgique, aujourd’hui en Egypte. J’ai un emploi du temps chargé, mais il n’était pas question que je ne vienne pas”, a assuré Nicolas Sarkozy.

Selon les derniers chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur hier, 459 faits antisémites ont été recensés en 2008, contre 462 en 2007. Mais une forte recrudescence a été observée en janvier 2009 avec 352 actes pour ce seul mois en raison de « l’importation » en France du conflit dans la bande de Gaza. « Les juifs continuent à être le bouc émissaire », regrette le Crif qui se dit inquiet de cette situation pour la communauté, mais aussi pour la France car c’est le signe d’« un recul des valeurs républicaines ».



par Gilles William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel est un avocat pénaliste français, fondateur et président de l'association Avocats sans frontières et préside aussi l'association France-Israël. Fils de juifs d'origine polonais et russe, il exerce la profession d'avocat depuis 1978. Le Président Jacques Chirac lui a attribué l'Ordre national du Mérite.