C'est un rapport particulièrement instructif que vient de publier le prestigieux et (très) influent "Centre pour les Etudes Internationales et Stratégiques (CSIS en anglais) de Washington.
Son thème? "La possibilité d'une frappe israélienne sur les installations nucléaires iraniennes."
La conclusion de son rédacteur, Abdullah Toukan, après des mois de recherches?
Tsahal aurait intérêt à frapper non pas avec son aviation mais avec ses missiles balistiques Jéricho 3 d'une portée de 2600 à 3500 kilomètres.
Problèmes de ravitaillement en vol, d'autorisation de survol.... selon ce document, l'utilisation de bombardiers serait très risquée et aléatoire.
En revanche, il serait possible pour Israël de détruire une bonne partie des trois installations principales iraniennes (les connues, en tous cas) en utilisant une quarantaine de missiles Jéricho 3:
- 5 Jéricho sur le centre de retraitement de l'uranium d'Ispahan.
- 34 sur l'usine d'enrichissement de Natanz
- et 3 sur le réacteur au plutonium d'Arak.
La Russie n'ayant pas livré les batteries sol-air S300 pouvant intercepter des Jericho, ces derniers pourraient atteindre leurs cibles avec une précision de 12 mètres, selon le rapport.
Toujours selon ce rapport, frapper la centrale de Busher serait, en revanche, extrêmement risqué.
A cause des risques de "dégats collatéraux".
De telles frappes sur Busher pourraient en effet coûter la vie à des milliers de civils immédiatement et d'autres milliers de morts plus tard en Iran mais aussi dans les Etats du Golfe limitrophes (Bahrein, Qatar, EAU).
Sans parler, bien sûr, des immenses risques politiques que telles frappes sur Busher -et sur les autre sites- feraient courir à Israël et à ses amis.