29.3.09

Union Européenne : les pressions commencent déjà !




Le comportement de suzeraineté adopté durant des siècles envers les Juifs a du mal à disparaître, et depuis 1948, il s’est doublé d’une posture « d’infantilisation » de l’Etat d’Israël. Que cela vienne du monde musulman ou de la sphère chrétienne, les traditionnels réflexes se retrouvent dans la manière de s’adresser et de se comporter envers Israël.

Le gouvernement Netanyahou n’est pas encore formé, son action politique et diplomatique n’est pas encore entamée que déjà se font entendre les « bons conseils », les avertissements et les menaces de la part des « amis » américains et européens.

Récemment, la première salve a été tirée mercredi par le Président américain Barack Obama, qui déclarait « que le gouvernement Netanyahou ne serait pas commode, mais qu’il fallait avancer vers la solution de deux Etats pour deux peuples ». Aujourd’hui, c’est l’Union Européenne qui lui emboîte le pas, mais avec des propos bien plus directs : « Netanyahou doit s’engager formellement en faveur de la solution de deux Etats pour deux peuples ». Le ministre des Affaires Etrangères de Tchéquie, pays qui préside actuellement l’UE, n’a pas pris de gants. Pour Karl Schwartzenberg, « si Netanyahou ne va pas dans ce sens, les relations entre l’Union et Israël deviendront très problématiques », précisant « qu’une prochaine réunion des ministres des AE traitera tout spécialement des conséquences d’un refus de Binyamin Netanyahou ».

Le ministre luxembourgeois des Affaires Etrangères, Jean Asselborn, n’a pas hésité quant à lui de préciser que « la progression des accords commerciaux entre UE et Israël dépendra essentiellement des acquis sur le plan du processus de paix entre Israël et les Palestiniens ». Pas de bonnes notes, pas de bonbons.

De son côté, Frantz-Walter Steinmeier, chef de la diplomatie allemande, a déclaré « que quelles que soient la composition du gouvernement israélien et d’un éventuel cabinet palestinien, ils doivent placer cette solution de deux Etats en tête de leur priorités »

Les pourparlers économiques entre l’Union Européenne et Israël ont été gelées depuis le début de l’Opération « Plomb Durci » et n’ont toujours pas repris.

Les années qui viennent ne seront pas faciles pour le gouvernement israélien, et il est à souhaiter que Netanyahou et ses ministres soient assez fermes et courageux pour tenir bon face aux pressions de pays qui n’auraient jamais eux-mêmes accepté qu’on leur parle de cette manière ou que l’on dicte leur conduite.

par Shraga Blum
arouts sheva